1er août 2014 : Message du Maire d’Allada sur l’état de sa commune

Mesdames et Messieurs les membres du Conseil Communal;
Mesdames et Messieurs les chefs des Services Déconcentrés de l’Etat;
Mesdames et Messieurs les chefs de Village et de quartier de ville;
Chers Conseillers locaux;
Partenaires sociaux à divers niveaux;
Sages et Notables de la commune d’Allada;
Jeunes et Femmes;
Cadres et Personnalités à divers niveaux;
Populations d’Allada;
Mesdames et Messieurs;

Le Bénin, notre pays, est en fête. Aux quatre coins de son périmètre géographique, se célèbre ce premier août 2014, la 54ème édition de notre accession à la souveraineté internationale.

A l’instar de tout le Bénin, la Commune d’Allada ne pourrait se soustraire à cette fête nationale, chargée de souvenirs et de solennités. C’est donc à une tradition républicaine que nous sacrifions aujourd’hui, au nom de la filiation à notre Mère-patrie.

Premier Août 1960 ! Le Dahomey d’alors, le Bénin d’aujourd’hui, brisait la palissade de la domination étrangère, conjurait l’oppression et les jougs coloniaux pour accéder à l’indépendance. Mais l’indépendance n’est pas une incantation magique pour que sa seule invocation nous conduise de l’Enfer au Paradis. Elle est plutôt un défi et un appel lancés à notre destin commun.

N’est-ce pas que nous étions devenus indépendants, mais qu’il reste à la traduire durablement en actes et en comportements, afin de nous imposer, dans le concert des nations, comme un peuple véritablement souverain ? La vérité est que nous sommes dans une dialectique du «déjà» et du «pas encore». Indépendants, nous l’avons été depuis 1960, mais souverains, il nous reste à le devenir. Cela passera par une solidarité dans la foi, une communion dans l’espérance et une convergence dans l’action. Cela passera en définitive par le travail dans la justice, la cohésion et la paix.

Mesdames et Messieurs;
La célébration de l’indépendance doit donc revenir d’abord et avant tout au bilan de notre perpétuel combat pour le développement d’une part, et d’autre part à la prospection de l’avenir en souscrivant à de nouveaux engagements qui solutionneraient nos problèmes du présent et qui nous mettraient en phase avec les défis du future.

Populations d’Allada;
Mesdames et Messieurs;

Le devoir du destin s’assume dans la foi, le courage et la loyauté. De nous tous et malgré les talents pluriels des uns et des autres, c’est sur ma modeste personne que le dévolu a été jeté depuis environ trois ans, pour porter et réaliser nos rêves communs pour notre terre nourricière, la terre sacrée d’Adjahouto, qui à chacun et à tous, aura tout donné.
Oui ! Telle une mère, Allada non seulement a une âme qu’aucun enfant ne doit souiller. Mais elle a aussi un cœur qu’elle donne en partage à tous ses enfants. Chacun le reçoit en entier et tous le reçoivent en parts égales.
Pour ma part, je tends la main comme toujours à toutes les forces vivres de notre cité. Je veux continuer à construire les ponts pour nous réconcilier avec nous même, et nous réconcilier avec nos ambitions. Et c’est à cela que j’invite chacun et tous. Que les génies constructeurs de barrières et de clivages sociaux cessent de nous isoler les uns des autres. Que cessent également les déclarations incendiaires et va-t-en guerres. N’est-ce pas que la langue qui fauche fait plus mal que le pied qui trébuche ? En tout cas, tôt ou tard chacun devra répondre devant le peuple qui l’a missionné, de ce qu’il aura fait de son mandat. Faisons le développement et finissons avec les guerres de personnes et les querelles de coépouses. Il y a un temps pour tout, un temps pour semer et un temps pour moissonner et un temps pour faire la politique. Mais le développement est une œuvre quotidienne.

Mesdames et Messieurs;

Dans le sillon de l’histoire où nous devons ensemble biner, en réponse à notre fatum commun, ensemençons l’amour, la paix, l’union et espérance. Aux cribles du temps, seules nos œuvres resteront et nous rendront témoignage.

Mesdames et Messieurs;
Allada doit répondre au rendez-vous de l’histoire. Nous en avons tous conscience et nous travaillons chacun à son niveau pour la restauration de notre cité-Mère.
C’est le lieu de congratuler solennellement tous ceux et celles qui s’activent pour le développement de notre Commune. Il s’agit notamment de la masse laborieuse qui carbure infatigablement dans l’anonymat au prix de nombreux sacrifices pour qu’il règne à Allada une véritable sécurité sociale, ferment et levier de toute promotion sociale. Comment ne pas reconnaitre à la jeunesse de notre commune son dynamisme et son engagement citoyen ? Quant à vous, révérends Pasteurs, Imans et hauts dignitaires de nos cultes endogènes, je voudrais vous témoigner toute ma reconnaissance. Sous vos bénédictions et vos prières, Allada demeurera un havre de paix où l’amour et la justice règneront. Je voudrais faire une adresse toute spéciale au Curé de notre paroisse mère Sainte Jeanne d’Arc d’Allada, le Révérend père Hilaire HOUETO, à sa majesté KPODEGBE TOYI DJIGLA, Roi d’Allada, et à l’Imam central El AdjMalêhossou Karim pour leurs fervents soutiens spirituels. Que mes remerciements aillent également aux différents chefs services déconcentrés de l’Etat, qui coopèrent en bonne intelligence avec le conseil communal pour l’atteinte de nos objectifs de développement.
Quant à vous, membres de mon cabinet, et personnels administratifs à divers niveaux je vous décerne ici publiquement et franchement une fière chandelle.

Mesdames et Messieurs;

La célébration de la fête nationale nous offre une occasion solennelle de faire le point de notre marche commune sur le chemin de développement. L’obligation de rendre compte est le socle porteur qui fonde et qui légitime l’exercice du pouvoir.

Dans ce cadre, il a été produit par mes services compétents, un magazine écrit et un magazine audio. Une large publication sera faite du magazine écrit et le magazine audio réalisé en langue locale sera abondamment diffusé principalement sur nos radios locales.

Pour l’essentiel, retenons simplement que la commune d’Allada est en marche vers son essor. Dans les limites de nos moyens, Allada tutoie déjà les grandes villes du Bénin et d’ailleurs. Les vastes chantiers de lotissement ouverts ci et là, que nous conduisons d’ailleurs avec méthode et transparence, visent à tracer la matrice spatiale de notre urbanisation et nous préparer à ce boom démographique qui déjà nous tape à la porte. Vous comprenez pourquoi, le lotissement est pour moi un chantier ultra prioritaire. Je ne redoute pas les écueils sociaux qu’il implique. J’essaye tout simplement de les gérer avec plus d’humanité, dans la paix et l’équité. Le lotissement optimise la viabilisation de nos quartiers et nous prépare à un rendez-vous de l’avenir, celui auquel nous serons la troisième ville mégalopole du Sud-Bénin, après Cotonou et Calavi. Là-dessous, nous devons nous aguerrir. D’ailleurs, gouverner n’est-il pas prévoir ? En tout cas, Allada est aujourd’hui en marche et cela devrait être notre fierté à nous tous.

Comment ne pas être fière des prouesses élogieuses et encourageantes auxquelles nous sommes parvenus grâce à notre rigueur et surtout grâce à nos effets collégiaux ? Allada détient aujourd’hui, le palme d’or dans nombre de domaines stratégiques et caracole fièrement en tête de beaucoup de communes. Ce qui n’aura pas été une sinécure. L’ambitieux projet d’adduction d’eau de Glotomey d’un montant global de plus de cent vingt millions (120.000.000) est par exemple une récompense de notre bonne gestion des transferts précédents dans le domaine des ouvrages hydrauliques.

Aussi, notre bonne gestion des transferts dans le domaine de l’hygiène et de l’assainissement, vient-elle de nous valoir en bonus un nouveau financement de dix modules de quatre latrines VIP en cours de construction dans les arrondissements de Lissègazoun, Togoudo, Attogon, Avakpa, Allada centre, Agbanou et Long Agonmey.

Mesdames et Messieurs;

Des efforts considérables se font sous mon mandat pour améliorer la mobilisation des ressources.
Tenez ! de 2008 à Juillet 2011, les dépenses globales se chiffrent à neuf cent vingt et un millions deux cent soixante-six mille cent trente-quatre francs (921.266.134) dont cinq cent quarante-cinq millions neuf cent cinquante-six mille cinq cent deux francs (545.956.502) de ressources propres mobilisées sur une période de trois ans et demi. De août 2011 à fin 2013, les dépenses globales se chiffrent à un milliard sept cent sept millions cent trente-trois mille deux cent vingt francs (1.707.133.220) dont huit cent cinquante-six millions neuf cent vingt-quatre mille cent soixante et un francs (856.924.161) des ressources propres mobilisées sur une période de deux ans et demi.
Aussi faudrait-il rappeler que le collectif budgétaire voté en juin 2014 fait était d’une prévision de un milliard trente-deux millions quatre cent cinquante-sept mille cinq cent soixante-cinq francs (1.032.457.565). Jugez-en vous-mêmes. Cet effort vient d’être publiquement reconnu et primé par la coopération allemande GIZ. De toutes les Communes de l’Atlantique, notre ville a eu le premier prix dans le domaine de mobilisation des ressources propres. Quant à la gestion de nos ressources, je rappelle que notre cité s’est adjugée parmi les vingt-cinq communes partenaires de la GIZ, le deuxième prix pour la transparence dans la gestion financière et comptable.
Parmi vingt-cinq communes partenaires du PDDC/GIZ, Allada a été la troisième meilleure commune en matière de gestion efficiente de l’état civil et de l’utilisation des applications informatiques de gestion de l’état civil.

Mesdames et Messieurs;
Comme vous le constatez, je me suis abstenu de procéder à une litanie des réalisations de mon conseil communal. Pour moi, l’important n’est pas ce que nous avons pu faire mais plutôt ce qui nous reste à faire. Nous ne saurons nous réjouir vraiment, tant que nous n’aurions écumé toutes les poches où sévisse la précarité sous toutes ses formes.

Mesdames et Messieurs;

Je ne suis pas un homme de vaines polémiques. Je prêche par l’engagement et par les actions. C’est d’ailleurs sur ce front que j’invite les uns et les autres à coaliser les forces pour bâtir ensemble notre ville. Pour l’avenir, je m’engage à instituer et renforcer une dynamique unitaire autour de la construction de notre cité. Nous devons y souscrire chacun et tous, de nos positions respectives, de nos talents et surtout de nos relations. Qui que nous soyons et quoi que nous ayons, nous le devons à cette terre bénie de nos ancêtres. Pour elle, aucun sacrifice ne sera de trop. Soudons nous les coudes et réengageons nous, le destin de notre ville nous appelle. Dans cette perspective, je lance un appel pressant à la diaspora d’Allada afin qu’elle apporte aussi son denier de développement. Pour moi, chacun de nous, où qu’il se trouve est en mission pour notre cité commune.
Je ne saurais finir ce discours sans rendre un vibrant hommage aux Pères fondateurs de notre République, qui déjà trônent au panthéon de notre histoire, ainsi qu’à leurs successeurs respectifs. Dans les annales de l’histoire de notre pays, vos différentes mémoires resteront à jamais lumineuses. Quant au Président de la République, Dr Thomas Boni YAYI, je lui souhaite beaucoup de courage et de clairvoyance dans la conduite des affaires de notre pays. Comme le disait le Président Mathieu Kérékou, «la branche ne se cassera pas dans les mains du caméléon». Dieu et les mânes de nos ancêtres y veilleront.
Quant à vous braves et laborieuses populations d’Allada, je vous réitère mes vœux de bonne et heureuse fête nationale.

Je vous remercie

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