Tous les deuxièmes samedi du mois de janvier, le personnel et tous les pensionnaires du Centre National Hospitalier et Psychiatrique de Cotonou (CNHP-C, ex Jacquot) célèbrent le nouvel an. Cette année, l’évènement a eu lieu ce samedi 17 janvier 2015 en présence de la Ministre de la Santé, Dorothée Kindé Gazard et des donateurs.
Tout le monde sans exception a droit au bonheur y compris les malades mentaux. C’est pour cela que les autorités en charge du Centre National Hospitalier Psychiatrique de Cotonou, ex Jacquot, organisent chaque année le NASAM (Nouvel An de la Santé Mentale) pour divertir les pensionnaires du célébrissime centre. La cinquième édition a lieu le samedi dernier en présence de Madame Dorothée Kindé Gazard et des généreux donateurs dont les plus importants sont le système des Nations Unies et l’He YacoubouMAlèhossou qui a offert pour l’occasion de nombreux lots aux malades mentaux. Pour l’honorable député ainsi que le Directeur du centre, le malade mental ne doit plus souffrir des perceptions négatives, des stigmatisations.
Il faut donc un changement de mentalités et d’attitudes car selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) 20% des personnes seront affectées par les troubles mentales au cours de leur vie et 80% seront touchées par le fait qu’un de leurs proches soit atteint. C’est pour cela que la ministre a plaidé pour une prise de conscience collective. « Il faut un rassemblement citoyen » a-t-elle affirmé. Elle a apprécié à sa juste valeur l’aide des généreux donateurs et des partenaires techniques et financiers. Après les discours, une visite des lieux a été effectuée. La ministre a même été prise en photo par certains malades mentaux qui participaient à l’atelier de Réinsertion socio-familiale et d’Expression Artistique (ARSEA). L’unité des soins de toxicomanie rénovée a été remise en service par la coupure du ruban. En dépit des efforts qui sont faits, le centre a besoin d’être fortement soutenu. C’est pour cela que le personnel n’a pas manqué de solliciter le soutien de l’Etat et des potentiels bienfaiteurs à venir en aide au centre sur le plan infrastructurel, médicamenteux et même en accroissement du personnel. C’est une doléance qui n’est probablement pas tombée dans les oreilles de sourds.
Par ZekAdjitchèALAFAi
