(Un complot ethnico¬religieux et mafieux est bien en gestation)
Plus rien ne va au sein de la mouvance de YAYI. Aujourd’hui, on peut affirmer, sans bégayer, que les Forces cauris pour un Bénin émergent sont au bord de l’implosion. Avec les dernières déclarations du président Mathurin Coffi NAGO, l’opinion publique nationale béninoise est maintenant convaincue que les Fcbe traversent une véritable crise de confiance. Une crise de confiance qui pourrait occasionner la mort prématurée de ce regroupement politique. La cause, c’est bien entendu 2016. Ce sont les élections présidentielles de mars 2016 qui fait que, les amis d’un passé récent, se regardent aujourd’hui en chiens de faïences. Il y a deux ans, un membre influent de cette mouvance présidentielle avait essayé de nous ouvrir les yeux. Il s’agit en l’occurrence de l’honorable Candide AZANNAÏ. Suite à la sortie médiatique du chef de l’Etat, le 1er aout 2012, que d’aucuns ont qualifié de «malheureuse», l’honorable Candide AZANNAÏ a été le seul homme politique à réagir. Dans son intervention sur la chaîne de télévision Canal 3 le 26 aout 2012, il avait martelé, à maintes reprises, que la crise de confiance qui existe entre certaines personnalités politiques et économiques béninoises avec le chef de l’Etat était due à l’imminence des présidentielles de mars 2016. Ainsi, déclarait-il : « Tout ce qui se passe aujourd’hui est dû au fait qu’on a, précocement, zoomé sur 2016 ». On ne l’a pas écouté. On a tôt fait de le couvrir de propos acrimonieux. «Instable», «aigri», «ingrat», «irresponsable», les gens n’avaient pas tari d’adjectifs afin de vilipender les propos de Candide AZANNAÏ. Aujourd’hui, avec la tournure que prennent les évènements, on est en mesure de dire que Candide AZANNAÏ n’est pas un «menteur». Il était plus un «prophète». Tout ce qu’il disait était vrai. Les faits lui donnent raison.
« Il n’y a aucune volonté de corriger la Lépi »
Premièrement, on se souvient qu’il avait confirmé que la correction de la Lépi n’était que pour distraire les Béninois. Ainsi déclarait-il : « Il n’y a aucune volonté de corriger la Lépi ». Il nous avait même conseillés de chercher plutôt celui chez qui se trouve le code de la Lépi. Les faits lui donnent raison. La preuve, Epiphane QUENUM aussi avait déclaré qu’il n’y a aucune volonté politique d’améliorer la Lépi. Ce dimanche, Sévérin ADJOVI, a martelé sur les ondes d’Océan fm, qu’à propos de la Lépi, on fait du surplace. De même, le ministre des Finances, Komi KOUTCHE conditionne aujourd’hui la correction de la Lépi à un audit du Cos¬lépi. Quand on sait la durée que peut prendre un audit, il y a lieu d’affirmer que Candide AZANNAï avait raison de dire : « Il n’y a aucune volonté de corriger la Lépi ».
Candide AZANNAÏ avait dénoncé la théâtralisation de la République par la peur, les affabulations, les mercenaires qui arrivent
Deuxièmement, cette affaire de tentative de coup d’Etat. Souvenez-vous qu’au lendemain des déclarations du chef de l’Etat, Benoît DEGLA, le ministre de l’Intérieur avait fait diffuser un communiqué oiseux qui faisait état de ce qu’un coup d’Etat était en préparation. Candide AZANNAÏ avait dénoncé cela en disant que ceux qui parlent de «coup d’Etat» souffrent de la déficience démocratique. Ils nous avaient fait un bref cours de philosophie politique en dévoilant l’un des procédés des politiciens. Il disait : « La politique, il faut aller à son école. La manipulation de la peur. Gouverner par la peur. Parce que les peuples n’ont pas souvent la raison. Les peuples ont souvent l’émotion et il suffit de paniquer le peuple, et on met en veilleuse tout… C’est les reliques du Prpb ». Pour confirmer ces propos de Candide AZANNAÏ, on a assisté d’une part, à l’opération «Djakpata» qui a donné feu vert aux forces de l’ordre de traquer les pauvres vendeurs d’essence frelatée. D’autre part, on assiste maintenant à l’opération «Dragon» qui contraint les Cotonois au port de casque. Nous voilà aujourd’hui dans un contexte où, subitement, on réalise que les Béninois ont besoin de casque, de plaque d’immatriculation pour leur moto et de boîte à pharmacie. Quelle bizarrerie ! Tout évolue de manière à rendre les Béninois totalement inoffensifs comme des chiens sans crocs afin de mettre l’Etat de droit en veilleuse. Et pourtant, Candide nous avait prévenus. Il nous avait dit que tout ce qui se passe de conflictuel avec nos opérateurs économiques, était de la « théâtralisation ». Ainsi manifestait-il sa désapprobation : « C’est une grimace. C’est du théâtre. La théâtralisation de la République par la peur, les affabulations, les mercenaires qui arrivent. C’est du pipeau ».
Conflit YAYI¬TALON : « C’est une affaire entre ces deux »
Troisièmement, l’affaire « Tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat ». Cette affaire est survenue deux mois après les déclarations de Candide AZANNAÏ. La suite, on la connaît. On sait que cette affaire qui a tenu en haleine le peuple béninois est d’ordre personnel et n’avait rien à avoir avec le Pvi. Candide AZANNAÏ nous l’avait dit : « Le problème qui se pose aujourd’hui est qu’il faut parler franchement à ce peuple. Il y a que je connais Talon. Je connais le président Yayi Boni. Je les connais ensemble. Je vous dis que c’est une affaire entre ces deux… Les connaissant, je dis attention. Attention, réglez les problèmes, ne piétinez pas les intérêts des populations». Les faits lui ont également donné raison puisque, jusqu’à présent, les différentes juridictions saisies n’ont pu départager Yayi Boni et Patrice Talon. Ils sont les seuls à connaître réellement ce qui les oppose au point où les uns chercheraient à attenter à la vie des autres. Etant dans le secret des dieux, Candide a martelé ce qui suit : « Mais souvenez-vous quand j’étais venu ici, je vous ai dit qu’on a zoomé précocement 2016. C’est tout… Les reformes n’ont aucun problème».
« Il veut faire comme ça se passe au Togo où on amène les populations à dire : Milé dji amindé kpékpé ô, YAYI mi lé dji »
Quatrièmement, quand Candide a dit avec forte conviction que certaines personnalités de la mouvance présidentielle avaient des choses à dire au peuple, on ne l’avait pas cru. Aujourd’hui, les langues ont commencé par se délier. D’abord Lionel AGBO. Ce dernier n’a pas tardé à dévoiler le vrai visage du président Boni Yayi. Les Béninois l’ont critiqué. Ensuite, Pascal KOUPAKI. L’ex premier ministre, n’en pouvant plus, a quitté le gouvernement de YAYI afin de pouvoir parler. Il a commencé à le faire. Il parle dans des livrets et aux jeunes. Il estime que la République serait prise en otage par les politiciens et les religieux. Ça, Candide AZANNAI nous l’avait dit. Il avait déclaré à propos du partenariat secteur public secteur privé ce qui suit : « C’est sur ça que je ne voudrais pas aller tout de suite parce que je sais bien le complot qu’il y a en jeu. C’est un complot ethnico¬religieux et mafieux ». Pascal KOUPAKI vient de dire qu’il n’est nullement impliqué dans les scandales Pvi, Icc et Nocibé. Le peuple l’attend maintenant pour qu’il vienne nous révéler les têtes pensantes de ce complot ourdi. Celui dont la voix a vraiment porté est le président Mathurin Coffi NAGO. Il a mis à nu Boni YAYI et ses stratagèmes. Il a confirmé que le président de la République avait des envies de se maintenir au pourvoir. Candide AZANNAI avait dit cela. Il avait dit que les gens voulaient faire comme ça se passe au Togo où on amène les populations à dire : « Milé dji amindé kpékpé ô, YAYI mi lé dji ». La preuve, tous les weekends, on organise des marches de soutien à un président qui, constitutionnellement, est sur le point de céder son fauteuil.