Affaire assassinat du Juge Coovi :Le « six en one » de Yayi à Gbadamassi

Au fur et à mesure que les jours passent, on en sait davantage sur les réels mobiles qui sous-tendent le projet de lois qui arrachent le droit de grève aux magistrats. Alors qu’il pensait jouir de la protection souveraine du Chef de l’Etat qu’il qualifie urbi et orbite du roi, Rachidi Gbadamassi s’est pris à son propre piège. De sources dignes de foi, si l’honorable a initié un projet de lois pour empêcher les magistrats de faire grève, ce n’est pas par hasard. Il y a été contraint. Par qui ? Enigme.

Les élections législatives qui s’annoncent palpitantes y sont pour beaucoup. Le chef de l’Etat ne calcule plus Gbadamassi et ne souhaite en aucun cas le voir comme tête de liste à Parakou, ajoutent les mêmes sources. Par ailleurs, le clan présidentiel le soupçonne de connivence et de pactiser sans cesse avec l’homme d’affaires Patrice Talon ennemi N°1 du chef de l’Etat, Boni Yayi ce qui renforce la méfiance que les caciques de la mouvance présidentielles nourrissent souterrainement vis-à-vis de lui.

En clair, Gbadamassi est persona non grata auprès du chef de l’Etat, mais tente désespérément de se racheter. Ce qui le conduit partout dans le Nord à chanter et à louanger Yayi versant parfois dans des déclarations de nature à ternir l’image de Boni Yayi et de la République elle-même. Pour qui connait bien Boni Yayi, il a horreur du faux et n’apporte jamais soutien à tous ceux qui sont dans le faux et qui profitent toujours du faux.

Plusieurs membres de sa propre famille et proches collabos en ont fait l’amère expérience. Le réveil du dossier de l’assassinat du juge Coovi aujourd’hui avec en toile de fond l’apparition de nouveaux éléments et témoignages, tout juste après l’introduction à l’assemblée nationale par Gbadamassi du projet de lois qui interdit le droit de grève aux magistrats prouvent à suffire que l’ancien Maire de Parakou est grillé et il lui serait difficile de sortir de ce bourbier dans lequel il s’est mis lui-même juste par soucis de plaire à Yayi. On comprend pourquoi Me Kato Atita parle de manœuvres et de règlement de comptes politiques. L’un dans l’autre, Gbadamassi devra s’expliquer derechef sur sa participation ou non à l’assassinat du juge Coovi. Même s’il avait bénéficié d’un non-lieu que certains avaient qualifié d’arrangement politique, visiblement l’étau se resserre dangereusement autour de lui. Leçon : En voulant montrer à Yayi qu’il est avec lui alors qu’au fond de lui c’est le contraire, Gbadamassi a fini par passer à côté de ce qui est bien pour lui. Comme quoi, les morts ne sont jamais morts…. Affaire à suivre….

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