Le gouvernement a tout donné, mais ils ont tout bouffé
Rien ne reste éternellement secret, tout le monde finit par tout apprendre un jour. Aujourd’hui, avec les étonnantes et surprenantes révélations de l’honorable Basile Ahossi sur les manquements graves et les business clandestins développés par le député Karim Chabi Sika au sein du Cos/Lépi, on comprend aisément que Boni Yayi n’est en aucun cas responsable du retard de la correction de la Lépi. Du moins officiellement.
Yayi peut désormais se frotter les mains. Les vrais ennemis de la démocratie béninoise se dévoilent petit à petit. Il s’agit du président du Cos/Lépi Saka Lafia et du député Karim Chabi Sika. Le premier, malgré le décaissement de tous les fonds nécessaires à la confection de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), rien de potable n’est proposé aux Béninois impatients de voir les élections s’organiser. En somme, les hésitations se poursuivent. En lieu et place de la Lépi proprement dite, c’est la Léip que le Comité d’orientation et de supervision (Cos) propose à la Céna. Heureusement que Emmanuel Tiando a encore la tête sur les épaules et s’y est opposé, arguant que cette liste provisoire n’est pas conforme à la loi. Alors, seul face à son destin, Saka Lafia se démêle actuellement comme un beau diable, montrant à l’opinion publique les vrais acteurs de la non-organisation des élections. Contrairement à ce que les Béninois pensent, tout laisse croire actuellement que ce n’est pas le président de la République qui bloque l’organisation des élections, mais c’est plutôt ceux qui ont reçu les fonds, mais qui les orientent vers d’autres objectifs aussi inavoués qu’opaques. De ce fait, Boni Yayi, très puissant, peut se frotter les mains car, longtemps traité de toutes les calamités, le temps lui donne aujourd’hui raisons.
Chabi Sika et son chien pouilleux
En dehors du président du Cos/Lépi, l’honorable Saka Lafia qui se trouve actuellement sur la sellette, il y a son alter égo, le député Karim Chabi Sika qui vient de montrer que Boni yayi n’était pas celui par qui le malheur est arrivé au Bénin. La vraie source de malheur pour les élections au Bénin, s’appelle Karim Chabi Sika. Les béninois ont l’extrême conviction actuellement que les beaux parleurs comme le député Karim Chabi Sika sont plus dangereux pour le Bénin que Boni Yayi. Avec son histoire de deux sociétés fictives, GEMALTO Sa à l’étranger et Business Engineering Sa sur place ici pour se mettre plein la poche, les masques sont tombés. On comprend aisément pourquoi le Cos/Lépi n’arrive toujours pas à assumer ses responsabilités vis-à-vis des élus locaux et autres acteurs de l’enregistrement complémentaire. Karim Chabi Sika a tué la Lépi et enterré le Cos/Lépi par sa gloutonnerie. Il doit être poursuivi pour haute trahison. A la fin, Boni Yayi donne l’air d’être très fort en politique maintenant que les vrais fossoyeurs de la démocratie se sont dévoilés. Le chef de l’Etat est toujours prudent et réussit par ses manœuvres et son intelligence à mettre ses propres lieutenants devant leur responsabilité et à conserver son image toujours clean dans telle ou telle affaire. Chabi Sika l’apprend aujourd’hui à ses dépens. Il lui reste à aller s’expliquer seul devant la justice sur les motifs qui sous-tendent ses actes et à révéler le nom de ses complices. Affaire à suivre…
Par Clarence DABANI