(La justice doit s’autosaisir du dossier et situer les responsabilités)
L’État béninois est cité dans une affaire de pot-de-vin qui défraye la chronique au Brésil. De hauts dirigeants brésiliens et de l’ex régime béninois en effet sont impliqués dans un scandale aux proportions inédites. Il faut donc une sortie du gouvernement de Patrice Talon pour clarifier la situation et sauver l’image du Bénin.
Un montant de 5,5 millions de dollars ; c’est ce montant qui a servi comme pot de vin de la Compagnie Béninoise des Hydrocarbures à Pedro Augusto Cortes Xavier Bastos, ancien responsable du secteur international de Petrobras, et José Augusto Ferreira dos Santos, ex-propriétaire de la banque BVA, entrée en faillite en 2014.
L’histoire remonte à veille de l’élection présidentielle de mars 2011 et de hauts dirigeants de l’ex régime de la refondation sont cités dans cette affaire. Sans revenir sur les détails, il faut préciser que le nom du Bénin est abondamment cité dans cette affaire qui défraie la chronique au plan international.
Il faudra donc que le gouvernement béninois se prononce sur cette affaire, car l’enjeu est très grand. D’abord, il faudra mobiliser des ressources pour financer le PAG, ce qui ne se fera pas si le Bénin est perçu comme un État corrompu. Ensuite, beaucoup d’investisseurs pourraient craindre de s’installer au Bénin si ces derniers ne sentent pas que l’environnement des affaires est sécurisé.
Enfin, une intervention publique du président de la République ou du ministre de la justice pourrait s’interpréter comme une rupture avec les anciennes pratiques et ne pas laisser dans la mémoire collective que les dirigeants d’aujourd’hui sont également impliqués dans cette affaire. C’est pourquoi, le gouvernement doit se prononcer sur cette affaire.
Il faudra également comme c’est le cas en France renforcer les lois sur la moralisation de la vie publique au Bénin, car les scandales sous nos cieux commencent à se compter en dizaine. Le nom du Bénin est suffisamment plongé dans la boue ; il faut que cela cesse.