Si le ridicule pouvait tuer! Après avoir abandonné ses compatriotes à la faveur du changement de régime au Bénin et crayant certainement d’être inquiété par la justice, Komi Koutché n’a cessé de jouer à cache-cache. Après son apparition sporadique du 13 mars dernier, presque sur la pointe des pieds, l’ancien ministre des finances est revenu à la charge ce mercredi sur les antennes de Radio France Internationale. Cette fois-ci, c’est pour placer un mot sur le non-lieu rendu quelques jours plus tôt dans le sulfureux dossier PPEA II du nom de ce projet des Pays-Bas qui devrait fournir de l’eau potable aux populations béninoises.
Accusé par son ancien collègue, Barthélémy Kassa, ministre de l’eau d’alors, l’ancien ministre des finances Komi Koutché s’en est défendu sur Rfi non sans peine. Il dément avoir une responsabilité dans l’affaire PPEA 2.
On se souvient qu’après la déclaration de non-lieu, Barthélémy Kassa a cité l’ancien ministre de l’économie et des finances Komi Koutché, comme étant à la base du décaissement de plus de 2,5 milliards de francs CFA qui devraient servir à approvisionner les populations en eau potable. En revanche, Koutché dit qu’il avait donné un avis favorable à une demande dûment justifiée.
Cette déclaration aussi curieuse que cela puisse paraître renseigne à suffisance sur la qualification de Komi Koutché à diriger le géant ministère de l’économie et des finances. Le problème que posent les interventions médiatiques de Komi Koutché est qu’elles se font toujours en cachette. Ce n’est pas exagéré de conclure que l’ancien argentier national se plait à jouer à cache- cache. Il reste honteux de savoir que quelqu’un qui rêve de diriger le Bénin continue de se poltroniser.
Si Komi Koutché est si sûr de lui et ne se reproche rien, alors pourquoi se cache-t-il pour parler ? Sans parti pris, on peut suggérer à Komi Koutché d’aller à l’école du jeune Léonce Houngbadji qui est resté au pays à mener à sa façon une opposition au régime en place. A quoi sert finalement pour Koutché de se terrer dans une cachette à vilipender le gouvernement et son chef le président Patrice Talon. Komi Koutché doit avoir choisi de baigner dans le sinisme politique en laissant ses compatriotes qu’il pense diriger se démener.
N’est-ce pas lui Koutché qui avait, avec la complicité d’un certain Hermès Gbaguidi demandé à la cour constitutionnelle d’autoriser les moins de quarante ans de pouvoir se porter candidat à l’élection présidentielle de 2016 ? Heureusement que la cour veillait au grain.
A présent, ce qu’on peut demander à Komi Koutché, c’est d’éclairer le peuple béninois sur les accusations de mauvaise gestion portées contre sa personne dans de nombreux dossiers à savoir le dossier relatif au détournement au fonds national de la microfinance, Bénin Télécom Sa, l’avion présidentiel pour ne citer que ces dossier. A suivre…