L’Afrique de l’Ouest est frappée depuis peu par l’épidémie hémorragique causée par le virus Ebola. Alors que les dirigeants de la sous région ouest-africaine s’attèlent à promouvoir la libre circulation des personnes et des biens, ces efforts pourraient être mis en mal par ce fléau.
Une dizaine de personnes ont déjà trouvé la mort au Libéria et en Guinée Conakry à cause du virus Ebola qui se répand petit à petit dans toute la sous-région ouest-africaine. En république sierra-Léonaise, le Président Ernest Bai Koroma a décrété un état d’urgence sanitaire. Le pays depuis lors tourne aux ralenties étant donné que toutes les administrations sont fermées. Au Libéria, la situation n’est pas du tout reluisante. Alors qu’on annonçait une personne touchée par le virus au Nigéria, première puissance économique en Afrique, la panique a gagné tous les pays de l’espace régional. Une situation qui pourrait mettre en péril l’intégration économique prônée par les chefs d’État de la zone CEDEAO.
En effet, l’Afrique de l’Ouest s’est résolument engagée dans la promotion de l’intégration économique et monétaire. Ce qui s’est manifesté par plusieurs décisions dont l’organisation du tournoi de l’Uemoa qui vise à renforcer l’intégration économique entre les peuples. Il est prévu également la mise en place du Tarif extérieur commun qui devrait entrer en vigueur en début d’année 2015. Les chefs d’États africains se sont également engagés lors du 23e sommet de l’UA à se tourner vers la mise en place d’une monnaie unique, ce qui ne se fera pas sans une monnaie propre à l’espace CEDEAO.
Tous ces efforts risquent d’être vains si une situation n’est pas trouvée pour éradiquer ce fléau dans un délai raisonnable. La psychose étant très grande (les Seychelles ont même refusé d’accueillir la Sierra Leone lors des éliminatoires de la CAN 2015) qu’on ne devrait plus perdre du temps. L’avenir de toute l’Afrique en dépend !