Les hostilités sont ouvertes. Les combines underground commencent à livrer leurs secrets. Mais à la Nouvelle Conscience, nous sommes parés pour l’émeute, la confrontation des idées. Lionel Zinsou est donc à la barre des valeurs morales. L’appétit présidentiel, on le sait, vient en dévorant le portefeuille de ministre. Et nous y sommes. Puisqu’il n’a pas fallu bien longtemps à notre immense éminence grise, fraichement débarquée de sa France natale, pour nous confirmer que le Béninois est passé maître dans l’art des controverses inutiles. Un trait de notre citoyenneté incomprise et qui nous expose à l’insuccès. J’en veux pour preuve la vidéo d’un entretien accordé sur la chaine nationale, par le Premier Ministre, qui circule sur les réseaux sociaux, et que certains esprits peu enclins à la lecture, fermés à la culture générale, agitent comme un démantèlement en règle du concept de la Nouvelle Conscience.
En réalité, cet entretien qui n’est ni plus ni moins qu’une bourde communicationnelle, une méprise monumentale qui vient confirmer, une fois de plus, les limites de notre compatriote, quant à sa capacité réelle à cerner l’Etre Béninois. Le doute vient d’être levé. De toute évidence, il lui faut des cours de remise à niveau que mêmes ses investissements et son implication à résorber la misère des petits gens par ici n’ont pu lui apporter.
C’est un secret de polichinelle. S’il y a une chose sur laquelle nous sommes tous d’accord, c’est l’urgence de l’instauration des valeurs morales au cœur de notre quotidien. Mais quelle nation pouvons-nous construire si la transformation n’est pas à tous les niveaux ? C’est une entreprise faîtière qui est ainsi proposée. Sur quoi poser les semelles de la bâtisse, les socles de la République si la fondation qu’est le peuple est mal implantée ? Il faut arrêter d’amuser cette galerie d’une mesquinerie indescriptible, qu’on commence à peine à apprendre à connaitre. Dire aujourd’hui que c’est seulement aux dirigeants de se mettre à la hauteur des populations, est une partie de la vérité, qui ne saurait jamais être la vérité. Le vrai débat de vérité est que les uns ne vont pas sans les autres.
Je reprécise la ligne de la Nouvelle Conscience. Chaque Béninois nouveau doit retrouver la vertu patriotique, le sens de l’action publique, le sens de l’Etat, le sens de la famille, l’amour de la République, l’amour du prochain, l’amour du travail bien fait, l’amour du bien commun. Il est ainsi préparé à en être un défenseur, dans un environnement moral éthique assaini. C’est à ce prix que nous avons eu des résultats sous la Révolution. Des valeurs trop vite mises de côté par la démocratie que le même peuple vertueux que vous défendez, a tôt fait de confondre à l’anarchie. Il faut réintroduire l’éducation de masse dans nos programmes scolaires. Et à la Nouvelle Conscience c’est un engagement que nous prenons avec le peuple.
La transformation telle que conçue par la Nouvelle Conscience, et qui est le résultat d’un profond diagnostic de notre mal être, se fera avec tout le monde, à commencer par des dirigeants vertueux qui gouverneront par l’exemple, afin d’accélérer le reformatage du peuple. Et ceci est bien mentionné dans les livrets bleus du chantre de la Nouvelle Conscience. Soit on n’a pas eu le temps de les décortiquer, soit les motivations de cette controverse inutile sont ailleurs. Et le peuple, mûr, au moment venu, reconnaîtra celui qui lui propose la bonne thérapie.
Il nous reste encore une étincelle.
Je le jure.
Yves DAKOUDI