Annonce de la disponibilité de la LEPI pour fin 2014 par Sacca Lafia: Du fantasme !

La question de l’organisation des élections dans notre pays devient de plus en plus préoccupante voire inquiétante. Aucun béninois aujourd’hui ne peut affirmer avec exactitude quand est ce que les prochaines élections (municipales et communales, législatives et même présidentielles) se tiendront. Au cœur du problème : La non disponibilité de la liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI).

Les élections communales et municipales qui devaient normalement se tenir en 2013 ont été reportées sine die. Nous tendons inexorablement vers la fin de l’année 2014 et aucun béninois ne peut affirmer avec certitude quand est ce que celles-ci auront véritablement lieu. A l’heure actuelle, il est difficile de croire à la tenue régulière et à bonne date des futures échéances électorales. Du jamais vu au Bénin depuis le renouveau démocratique. La démocratie béninoise est véritablement devenue « nescafé ». Au cœur du problème et pour cause : la fameuse et fumeuse Liste Electorale Permanente Informatisée(LEPI). En effet, depuis que la Cour Constitutionnelle a fait de l’établissement de cette LEPI la condition sine qua non pour l’organisation désormais d’élections au Bénin, tout le système électoral est paralysé et se retrouve dans l’impasse.

L’organe chargé de l’organisation des élections (La CENA) déjà installé attend avec impatience que la mystérieuse liste lui soit transmise. Le cos/Lépi avec à sa tête l’intrigant Sacca Lafia, chargé de la réalisation de ladite liste en question réclame des sous (environ 4 milliards) pour la rendre disponible d’ici fin novembre. Pendant ce temps, l’exécutif, qui doit normalement débloquer les fonds pour décanter la situation, constate une baisse des performances des régies douanières : un gap de 72 milliards par rapport à l’année dernière. L’assemblée nationale, au lieu de s’occuper de cette situation embarrassante est muette sur le sujet et a préféré s’occuper entre temps du retrait du droit de grève aux magistrats. C’est dans cet imbroglio qui ressemble fort curieusement à une pièce théâtrale savamment mise en scène, qu’on annonce, sans faits concrets à l’appui, que la LEPI sera prête et disponible pour la fin du mois de novembre 2014. Si ce n’est pas du dilatoire, cela doit y ressembler. C’est du fantasme, pour faire court. La démocratie béninoise n’a-t-elle pas jusque-là bien fonctionné depuis plus de 20 ans sans la LEPI ? Pourquoi avoir alors fait de la LEPI la panacée si on savait très bien qu’on ne pouvait pas la réaliser ?

En réalité, La LEPI, depuis son évocation, n’a fait que couvrir notre pays de malheur. On se souvient que l’une des chevilles ouvrières de la LEPI a été jetée en prison pendant plus de 3 ans. Cela ne l’a pas empêché à sa sortie de faire des propositions dans ses livres pour la correction de la liste dont il était l’une des pièces maitresse et de sa mise en œuvre. Que faut-il faire maintenant ? Vu l’urgence et ce qui reste à faire, il serait fondé la piste proposée par le politologue Clotaire Olihidé qui estime que à défaut de la Lépi, le parlement doit voter un nouvel amendement du code électoral pour permettre l’organisation rapide des élections.

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