Les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PROJET APAC (Appui aux Populations Affectées par la Crise sahélienne au nord de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo et du Bénin étaient en atelier à Grand-Popo le lundi 02 novembre 2024. Les travaux ont été ouverts par le Haut-commissaire à la sédentarisation des éleveurs, Dr Mama-Sambo Adamou en présence du préfet du Mono, Bienvenu Milohin, du Chef de l’arrondissement de Grand-Popo, Benjamin Koulétio et de Cedric Touquet, responsable programme Afrique de Acting for life (AFL).
Depuis 8 mois le Projet d’Appui aux Populations Affectées par la Crise Sahélienne au nord de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo et du Bénin est mis en œuvre par le consortium Acting For Life (AFL). Le projet APAC vise à renforcer la résilience de ces territoires face à la crise sécuritaire régionale. Le thème de l’agropastoralisme, en particulier la mobilité du bétail souvent considérée comme un facteur déstabilisant pour la sécurité, est pris comme point de départ des quatre axes d’intervention du projet.
Il s’agit de l’aide d’urgence aux populations sinistrées ou affectées par l’insécurité armée, afin de répondre à leurs besoins vitaux. Secundo, du relèvement et de la préservation des populations en maintenant ou en restaurant les capitaux productifs essentiels qui leur permettent de faire face à la crise, voire de s’en remettre. Tertio, il est question de la prévention des conflits en milieu rural afin d’éviter qu’ils ne dégénèrent en conflit communautaire. Enfin, il y a la stabilisation des territoires par une gestion renforcée au niveau des autorités locales et des services techniques déconcentrés en faveur du développement local.
Evaluant le chemin parcouru, le Haut-commissaire à la sédentarisation des éleveurs, Dr Mama-Sambo Adamou, a remercié les collègues de la FREFBV qui viennent en appui aux populations en Guinée, les collègues de l’OPENCI et de AEBRB en Côte d’Ivoire, les collègues de CLIP au Ghana avec un ancrage au niveau du regroupement des collectivités NORGIC, les collègues de GEVAPAF avec un ancrage au niveau du regroupement des collectivités CIDeLS et enfin les collègues de l’ANOPER/UDOPER au Bénin avec un ancrage au niveau de l’inter-collectivité ACAD. L’APAC, at-t-il martelé, est un projet ayant une connotation principalement humanitaire, mais cela ne change en rien le principe de localisation de l’aide qui est au cœur de nos interventions.
Au centre de ce projet, il a insisté sur trois aspects. Tout d’abord, cette localisation de l’aide est constitutive du montage partenariat. Ensuite, parmi toutes les activités mises en œuvre dans le cadre de ce projet (points d’eau, distribution alimentaire, distribution de kits de petits ruminants, formation professionnelle, mise en place d’AGR), il y a notamment les Fonds d’Intervention Localisé (FIL) géré directement par les principales catégories d’acteurs sur les territoires (OSC/représentant de l’Etat/ Collectivités Territoriales).
Enfin, la localisation de l’aide est au cœur même de ce projet en visant les réfugiés, mais aussi les populations locales ivoiriennes, ghanéennes, togolaise, et béninoise qui chaque jour accueillent, hébergent, se portent garant des réfugiés permettant ainsi d’absorber une grande partie des bouleversements que connaissent les territoires. Il n’a pas manqué, à l’occasion de remercier l’ensemble des autorités et services techniques des différents pays d’intervention et notamment celle de la République du Bénin qui n’ont jamais ménager leurs appuis aux initiatives prises en faveur du projet. « Et enfin, un grand merci à mes très chers collègues d’AFL (Joséphine, Ludovic, Vanille, Soumaila, Zana, Stéphane, Esra, Robin, Sabrina) pour leur engagement sans faille pour la mise en œuvre et le suivi de nos différentes interventions et notamment de ce projet APAC », a-t-il ajouté.
80 000 personnes bénéficieront du projet
Le projet APAC bénéficiera aux populations de la zone transfrontalière des cinq pays, dont notamment les populations réfugiées, déplacées internes, sinistrées et les ménages hôtes. D’autres catégories de personnes seront également soutenues (agropasteurs, femmes chefs de ménage, jeunes adultes, etc.).
Bénéficiaires directs : – au moins 80 000 personnes bénéficieront directement de formations, débats informés, d’espaces de dialogue, etc., pour renforcer la cohésion sociale. – plus de 89 000 personnes prioritaires recevront un soutien comprenant des aides alimentaires, du travail rémunéré, des distributions de kits reproducteurs de petits ruminants et interventions d’urgence. Bénéficiaires indirects : plus d’1 million de personnes sensibilisées et bénéficiant de l’entretien d’infrastructures existantes.
Euphorie Gantin
Le Soleil Bénin info
