Après la victoire de l’opposition: « le changement est là », déclare Boko Duma

Les Botswanais se sont rendus aux urnes, mercredi, 30 octobre 2024, pour renouveler leur Parlement qui devra, à son tour, élire un nouveau président de la République. Un scrutin qui a vu, et contre toute attente, la victoire de l’opposition. Le président sortant, Mokgweetsi Masisi, reconnaît, avant même les résultats définitifs, la “défaite cuisante et historique” et annonce son départ du pouvoir au profit du candidat et opposant de longue date, avocat des droits humains âgé de 54 ans, Duma Boko.

C’est la première alternance démocratique dans ce pays, depuis son accession à l’indépendance. Le parti démocratique du Botswana (BDP), parti au pouvoir depuis 58 ans, vient donc de perdre les élections législatives au profit de la coalition de l’opposition, l’Umbrella for democratic change (UDC) de l’avocat Duma Boko.

« Nous avons eu tout faux aux yeux du peuple. (…). Je souhaite féliciter l’opposition pour sa victoire et concéder l’élection. Nous sommes tout à fait heureux de nous retirer pour devenir une opposition loyale qui demande des comptes au gouvernement », a, au cours d’une conférence de presse, déclaré le président sortant Mokgweetsi Masisi, qui a également promis de démarrer toutes les procédures administratives pour faciliter la transition.

« Nous avons assisté à une transition démocratique réussie, pacifique et ordonnée », s’est réjoui le futur président, Duma Boko, qui a annoncé sur sa page Facebook : « Le changement est là ».

Selon plusieurs médias de la région, le Botswana (république démocratique parlementaire) a réussi à se forger une solide réputation de pays stable où les élections ont rarement fait l’objet de contestations, une dynamique qui vient d’être confirmée par ces législatives remportées par l’opposition.

Toujours selon les médias, le besoin de changement était devenu réel avec les difficultés économiques que connaît le pays ces dernières années, notamment en raison de la baisse de la demande en diamant dont le pays, fortement dépendant, est deuxième producteur mondial.

Cette dégradation de la situation économique s’accompagne entre autre d’une flambée du taux de chômage qui est d’environ 27 % et des accusations de corruption et de mauvaise gestion dont les autorités n’ont pas réussi à se débarrasser ces dernières années.

Pays enclavé de l’Afrique australe, le Botswana, surnommé « le miracle africain », « l’exception du continent » ou encore « la Suisse de l’Afrique », est régulièrement placé au premier rang des pays africains en matière de gouvernance et de transparence (classement de Transparency International).

Source: Extérieure

Le Soleil Bénin info

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