Les sages-femmes en ont marre de voir leurs intérêts bafoués. Elles ont décidé de mettre fin à l’injustice dont elles sont victimes de la part d’un certain nombre de responsables syndicaux en créant leur propre syndicat. L’Union Nationale des sages-femmes (UNASAF) du Bénin a ainsi vu le jour le samedi 31 janvier 2015 dernier. C’était à l’Infosec de Cotonou.
Aboutissement d’un travail collectif quoique difficile et parsemé d’embuches, l’assemblée générale qui a consacré la naissance de l’union nationale des Sages-femmes du Bénin (UNASAF) a eu lieu le samedi 31 janvier 2015 dernier à l’Infosec de Cotonou. Si les Sages-femmes ont décidé de porter sur les fonts baptismaux un nouveau syndicat, ce n’est pas par un coup de tête mais parce qu’elles sont victimes d’injustice. Certains syndicalistes de connivence avec l’employeur ont décidé de nuire aux sages-femmes en opérant des affectations abusives.
Et ceci dans le but de les empêcher de revendiquer efficacement pour l’amélioration de leur condition de vie et de travail. Face à un tel constat, les sages-femmes n’avaient d’autres choix que de créer leur propre syndicat pour défendre leur corporation. Et c’est tout naturellement qu’elles ont reçu le soutien des confédérations et organisations syndicales telles que la CSTB dont le premier responsable Paul EssèIko a fait le déplacement pour accompagner les travaux et la CGTB. Le Synacat, l’un des syndicats du ministère du travail et de la fonction publique, était également aux côtés des sages-femmes. Même la Ministre de la santé a dépêché son représentant, Victor Zoclanclounon, pour procéder à l’ouverture des travaux.
Cette assemblée générale qui s’est tenu dans un climat de crise dans le secteur de la santé vise à ouvrir de nouveaux horizons pour la Sages-femmes dans la lutte syndicale. Un appel formulant des mesures indispensables et urgentes pour la reprise du travail par les agents de santé et plus particulièrement pour les sages-femmes est prévu pour être élaboré. Au terme des travaux un bureau élu a été mis en place.
ZekAdjitchè ALAFAÏ
