« Le Chemin de la Nouvelle Conscience – Engageons-nous »
Comme l’autre, il y a eu un 26 octobre pour lui. Il faut remarquer que leur nom comporte deux « K ». Prémonition ? Mais le 26 octobre 2013, il y eut plutôt un événement littéraire. En effet, Pascal I. KOUPAKI a rendu publique sa réflexion-méditation dans un opuscule intitulé : « Ce que je crois – Une nouvelle conscience ». Comme souvent dans le cas d’une telle entreprise, certaines opinions furent laudatives et d’autres péjoratives. Au-delà de l’appréciation que les uns et les autres peuvent faire d’une telle publication, cette initiative vient à propos dans un environnement où on dirait que les acteurs politiques en général manquent d’idées novatrices pour sortir le pays de l’abîme moral où il est plongé et de l’attentisme socio-économique que nous subissons… Le « livret-bleu » est l’expression partielle de l’expérience de l’homme politique engagé dans l’action à un haut niveau de responsabilité pendant plusieurs années.
Il faut, selon Pascal I. KOUPAKI, une nouvelle conscience aux béninois pour espérer le bien-être collectif et favoriser leur développement intégral. En effet, depuis toujours, on parle et on entreprend des réformes politiques, économiques, administratives, judiciaires et sociales au Bénin. Celles-ci n’aboutissent pas souvent, par manque de conviction des consciences qui les conçoivent, les mettent en œuvre et même qui en sont bénéficiaires. Alors, si la nouvelle conscience est la solution à nos maux, encore faudrait-il trouver la manière convenable d’y parvenir. L’attente est désormais comblée par une nouvelle publication selon le même format, cependant plus détaillée et explicite dont le titre est : « Le chemin de la Nouvelle Conscience – Engageons-nous ».
J’ai pu y lire combien est importante la question de l’éthique et de la morale en politique. En effet, avant d’être d’ordre économique, nos problèmes au Bénin proviennent de notre façon de penser et d’agir. Il faut donc une réforme de l’esprit, car comme l’écrit Edgar MORIN dans La VOIE : « les réformes sont solidaires. Elles ne sont pas seulement institutionnelles, économiques et sociales, elles sont aussi mentales et nécessitent une aptitude à concevoir et embrasser les problèmes globaux et fondamentaux ». Notre rapport au bien public, notre compréhension de l’intérêt général désarçonnent et ne sauraient induire le progrès si individuellement et collectivement nous ne changeons pas de cap par un virage négocié en douceur certes, mais de façon déterminée.
Montesquieu a écrit que « le principe organisateur de la république, c’est la vertu ». Cela est valable en Amérique, en Asie, en Europe et aussi en Afrique. La vertu se nourrit de valeurs universelles telles que la vérité, la justice, le respect de soi et de l’autre, la liberté, la foi, l’amour, l’engagement le sacrifice… On observe que les béninois rusent trop avec ces valeurs. Or, je pense que généralement notre vie extérieure reflète notre vie intérieure. Pour cesser de se plaindre de nos turpitudes communes et d’imputer les raisons de ses propres errements à l’autre, le béninois a besoin de se recentrer et de réapprendre à vivre la nation à travers la devise de notre pays. Car, il est vraique :« l’on ne peut enseigner ni apprendre la vertu si ce n’est par l’amitié ou l’amour, avec des hommes véritables ou de qualité et par la fréquentation des dieux qui sont en nous » (Friedrich SCHLEGEL).
Une prise de conscience nouvelle et d’engagement de chacun est donc nécessaire pour un changement dans notre pays. Que les gouvernants s’engagent à respecter notre constitution dans son esprit et dans sa lettre ; que les gestionnaires daignent garder en esprit que l’Administration publique doit être au service des usagers-clients, ceux-là même qui payent leur salaire en définitive ; que les enseignants et les médecins se disent qu’ils ne doivent choisir leur métier qu’à la suite d’un appel intérieur et que celui-ci n’est pas seulement un gagne-pain. C’est ce qu’on appelle une vocation ce me semble. Que nous nous disions tous qu’il faut maintenant sortir du « trou », à quelque niveau de la hiérarchie sociale, par l’effort et la dignité.Le Bénin, il faut se dire la vérité, en termes de ressources humaines, selon moi, c’est 70% d’analphabètes, 20% de demi-lettrés et 10% de lettrés véritables. Le rôle des élites est donc important pour l’éducation des masses. De leur exemplarité dépendront les comportements et les attitudes à la base. EINSTEIN l’a bien dit : « l’exemple n’est pas la meilleure façon d’enseigner, c’est la seule » C’est pourquoi l’éducation doit être désormais au centre de l’action politique. L’éducation de masse compte tenu de ce qu’on observe partout dans le pays. L’éducation et la culture. On est d’ailleurs étonné que les gouvernants séparent les deux dans les structures gouvernementales. Le savoir-être est une composante irremplaçable de l’éducation au même titre que le savoir et le savoir-faire. On tend trop à le négliger dans nos programmes d’éducation.
On retrouve ces questions brûlantes dans le nouveau livret-bleu « Le chemin de la Nouvelle Conscience – Engageons-nous » qui approfondit et répond à nombre de questionnements des lecteurs de son premier essai.
Pascal I. KOUPAKI ne démontre-t-il pas ainsi qu’il est un homme de méthode ? D’abord, il nous donne le fruit de son expérience au niveau de responsabilité qui a été le sien pendant toutes ces années ; ensuite il nous dit comment, selon lui, lever les contraintes qui jalonnent le chemin de notre développement et enfin, il faut l’espérer,un projet de société à venir, s’il veut aller au bout de sa logique d’aider le Bénin à progresser. Je veux y croire !
avril 23, 2015
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