Boni Yayi met la pression sur les entrepreneurs

Boni-yayiLe président de la République a visité, ce 20 octobre, plusieurs chantiers d’infrastructures à Parakou et dans sa banlieue. Boni Yayi tient surtout à la réalisation dans les meilleurs délais, de tous les chantiers visités, notamment, la Traversée et le contournement de Parakou, la route Parakou-Djougou, et l’aéroport de Tourou.

Sino-Hydro, l’entreprise chinoise en charge de la Traversée et du contournement de la ville de Parakou se veut réassurante quant au respect des délais contractuels. Si à première vue, de grands mouvements ne sont pas encore perceptibles sur le chantier, les travaux de libération de l’emprise de la voie et de mise en place des équipements annoncent l’épilogue d’une attente qui n’a que trop duré. Les responsables de Sino-Hydro assurent que le démarrage effectif des travaux interviendra le 28 de ce mois. Le chantier, indiquent-ils, est subdivisé en deux lots dont le premier, long de 12 km concerne la traversée et le second, long de 5 km, concerne le contournement de la ville, pour un délai contractuel de 24 et 18 mois, respectivement. Le coût total des travaux est estimé à 30 milliards, financé par la Banque africaine de développement (Bad).

Pour Boni Yayi, ce chantier ne saurait attendre encore trop longtemps avant de livrer aux populations des conditions de mobilité les plus confortables. « Vous devez subdiviser le chantier en quatre lots et recruter beaucoup plus de personnel pour finir dans les meilleurs délais. La voie est très dégradée. Sa réalisation est le prolongement de la route Akassato-Bohicon que nous allons réceptionner très bientôt. Vous devez aussi emboiter les pas des Chinois qui ont travaillé pour vite pour livrer cette voie », insiste-t-il, avant d’inviter les populations de Parakou à la patience.

La chantier de la route Parakou-Djougou avance!

La route Parakou-Djougou commence déjà par recevoir ses premières couches de bitume. Le président de la République en a fait le constat lors de sa visite ce mardi sur la base vie de l’entreprise Ebomaf, adjudicataire du projet. Selon Salifou Tarnagda, conducteur des travaux, environ 16 kilomètres de voies sont déjà bitumés sur les 73 kilomètres confiés à Ebomaf, pour un taux d’exécution physique de 33% et de consommation de 39%. Le deuxième lot, précise-t-il,  est exécuté par le consortium Satom-Colas. « Nous travaillons de jour comme de nuit pour avancer dans les travaux. Nous avions eu quelques difficultés liées à la saison des pluies mais nous comptons désormais mettre les bouchées doubles pour accélérer les choses », assure-t-il.

Mais le président de la République ne semble pas se contenter de cet état des lieux et demande à l’entreprise d’accélérer les rythme des travaux. « On a le sentiment que les travaux traînent. Vous devez tout faire pour que ce chantier soit livré plus tôt que prévu », martèle-t-il. Le Chef de l’Etat a également saisi l’occasion pour décliner sa nouvelle vision en matière de construction routière. Dans le viseur de Boni Yayi, la construction d’autoroutes de nouvelle génération de plus de 50 ans de vie. « Nous sommes des pays pauvres. Nous ne pouvons pas nous mettre de construire qui se dégradent au bout de cinq ans », soutient-il.

Le piétinement des travaux d’extension de l’aéroport de Tourou offusque Boni Yayi.

Le président Boni Yayi n’est pas du tout content du rythme d’exécution des travaux d’extension de l’aéroport de Tourou. Après son passage en août dernier, il était attendu des différentes entreprises, le démarrage des travaux de prolongement à hauteur de 900 mètres de la piste d’atterrissage qui devait atteindre ainsi, 3300 mètres au lieu de 2400 mètres actuellement. Mais au grand désarroi du Chef de l’Etat, c’est à un véritable jeu de ping pong que se sont livrés les responsables de Colas et de Synergies Afrique pour justifier l’immobilisme que connaissent les travaux. Même la mission de contrôle semble s’accommoder de cette situation qui compromet l’achèvement de cette infrastructure lancée depuis 2008. Suffisant pour faire sortir Boni Yayi de ses gonds et enjoindre aux entreprises et à la mission de contrôle, une mobilisation générale dès la semaine prochaine sur le chantier. « Le financement est là. Vous devez faire en sorte que les travaux commencent dans une semaine. Si vous ne pourrez pas faire l’extension, nous chercherons une autre entreprise pour la réaliser », menace le Chef de l’Etat qui botte à la touche toute idée de réception provisoire et partielle du chantier agitée par l’ensemble des acteurs. « Nous ne réceptionnerons le chantier que quand tout sera fini. Nous sommes un pays souverain et nous voulons faire les choses dans les normes, martèle-t-il. L’idée, explique Boni Yayi, c’est de faire de cette piste, une piste qui respecte les standards internationaux. « Nous devons le faire une fois pour de bon afin de faire l’aéroport de Tourou, un aéroport de classe internationale », conclut Boni Yayi qui promet revenir dès la semaine prochaine pour un nouveau constat.

(Cell.Com/PR)

Author: Charles

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