(Lire l’intégralité de son discours révolutionnaire)
Le samedi 28 novembre 2015 fera, sans nul doute, date dans les annales de l’histoire politique du Bénin, eu égard non seulement à l’importance de la mobilisation des plus de 10000 militants et sympathisants de Nouvelle conscience, venus des 546 arrondissements du Bénin, mais également à la profondeur du discours du leader charismatique de ce grand rassemblement, Pascal Irénée Koupaki qui a désormais établit une Nouvelle confiance avec le peuple béninois tout entier.
Dans son décryptage de la situation socio-économico-politique du Bénin, l’ex premier ministre de Yayi, après avoir rendu hommage à ses mentors, Houngbédji, Ouattara et Boni Yayi, a proposé un mandat de transition à partir de 2016 afin que des réformes institutionnelles audacieuses et courageuses soient engagées pour véritablement transformer le Bénin en un havre de paix et de pain pour le bonheur du peuple.
Le palais des sports du stade de l’amitié de Kouhounou était devenu trop exiguë pour contenir les militants et les sympathisants de la Nouvelle Conscience venus, le samedi 28 novembre 2015 dernier, de tous les 546 arrondissements du Bénin pour participer à l’Assemblée Générale du Rassemblement Nouvelle Conscience (RNC). Une véritable marée humaine qui a prouvé à ceux qui peinaient encore à croire que la machine « Nouvelle Conscience », résolument en marche, a déjà embrasé tout le Bénin. Une mobilisation citoyenne sans précédent.
Plus de 10000 délégués ont répondu à l’appel pour mettre sur les fonts baptismaux le Rassemblement Nouvelle Conscience (RNC). Il faut faire remarquer la présence d’un nombre impressionnant de personnalités à l’instar de Koubourath Osséni, Augustin Tabé Gbian, Lambert Koty, Amissétou Affo Djobo, Safiatou Bassabi, Edouard Ouin-Ouro, Pascal Gandaho, l’ancien ministre Idrissou Daouda et le pasteur Michel Alokpo pour ne citer que celles-là. Les têtes couronnées et les dignitaires religieux, venus de toutes les contrées du Bénin, étaient également de la partie. C’est donc une salle archicomble du palais des sports, inondée par la vague jaune qui a accueilli Pascal Irénée Koupaki, son épouse RDK et une importante délégation qui les accompagnait. Après la série d’allocutions du président des organisations paysannes du Bénin, du représentant des enseignants, de la présidente des Femmes Leaders de la Nouvelle conscience, du représentant des étudiants et des discours de soutien au leader de la Nouvelle Conscience, il s’en est suivi la lecture, par le professeur Simon-Narcisse Tomety, des résolutions issues de l’Assemblée générale. Cependant, le clou de cette rencontre inédite fut l’inoubliable message du chantre de la Nouvelle Conscience, Pascal Irénée Koupaki.
Un message porteur d’unité et d’espérance pour la nation. « Nous sommes en train d’écrire une nouvelle page de notre histoire, en osant transformer le Bénin » a-t-il déclaré. Pendant près de 50 mn de discours, les compagnons venus de tous les coins et recoins du pays ont assisté à la prestation d’un homme posé, souriant, confiant et sûr de sa marche victorieuse vers le palais de la marina au soir du 28 février 2016.
Dans un discours franc et direct, il a peint l’état de déliquescence morale dans lequel végète le pays et a appelé à mettre le moteur du train Bénin à terre pour un nouveau départ.
Koupaki favorable à un mandat de transition après Yayi pour le renouveau du Bénin
Pascal Irénée Koupaki a démontré, ce samedi, à ceux qui le croyaient timoré, incapable d’audace et de positions tranchées, tout le contraire. Il s’est inquiété du silence des partis politiques qui sont incapables de choisir leur candidat à moins de trois mois du premier tour de l’élection présidentielle. Il a peint l’état de déliquescence morale dans lequel végète le pays et dénoncé les compromissions qui, à terme, finiront par plonger le Bénin et ses fils dans l’abîme. Pour prévenir l’irréparable, il a appelé la classe politique béninoise, toutes les couches socio-professionnelles et les responsables religieux, les forces vives de la nation en somme, à s’entendre pour mettre le moteur du train Bénin à terre afin de refonder les valeurs et oser mener les réformes institutionnelles nécessaires pour le redécollage politique, économique et social.
Il a ainsi proposé une période de transition pour remettre les compteurs à zéro. Pour y arriver, il faut, selon PIK, non pas les espèces sonnantes et trébuchantes, mais une bonne dose de CFA qu’il a définie comme la Confiance, la Foi et l’Abnégation (CFA). Une Nouvelle Confiance est désormais établie entre le chantre de la Nouvelle conscience et les congressistes qui ont tous décidé de mutualiser leurs efforts pour le porter au palais de la marina pour que se concrétise le vœu le plus cher de tous les béninois et béninoise. Celui du développement équilibré et harmonieux du Bénin.
Chers Amis, Bonjour,
Avant de commencer mon discours, je me demandais comment je devais vous appeler : invités, délégués, pèlerins des Routes Nouvelles, compagnons de la Nouvelle Conscience, apôtres, ambassadeurs, disciples, bourgeons, anges, ouvriers, artistes, artisans, volontaires engagés, commerçants, paysans, serviteurs, guerriers, amazones, femmes bétons, femmes leaders, Forces Jeunesse Nouvelle Conscience, Forces Nouvelle Conscience pour le Bénin de l’Unité et du Travail ?
Les appellations diverses sont apparues au fil des tournées de causeries-débats dans toutes les communes du Bénin. Il m’a été alors soufflé d’imiter un célèbre animateur de radio qui a animé pendant des années le « jeu des 1000F ». J’avoue, je n’ai rien d’un animateur, mais j’ai accepté ! Alors je reprends.
Chers Amis, Bonjour !
Merci de m’accueillir à votre Assemblée Générale Constitutive. Merci de me choisir pour être aujourd’hui parmi vous et pour porter encore plus haut une nouvelle espérance pour le Bénin, une nouvelle conscience. Deux mots qui, dans cet instant, sonnent un peu comme une nouvelle confiance.
Nouvelle Conscience,… Nouvelle Confiance. A mon tour, permettez-moi de vous accueillir, en amis, chers amis…Mais l’imitation de Lucien JEUNESSE ne s’arrête pas là. C’est-à-dire au mot d’accueil. Ce serait trop simple. Si en fait, j’ai accepté la suggestion d’utiliser cette invite, c’est parce que cela me rappelle le début de l’histoire de la Nouvelle Conscience.
Lorsque j’ai commencé à parler de l’idée de la Nouvelle Conscience autour de moi, j’ai rencontré un Sage qui, après m’avoir écouté, m’a posé une seule question. C’est celle-ci :
– « Cher ami, as-tu du CFA » ?
A la vérité, les bras m’en sont tombés, mais j’ai pris une inspiration et j’ai répondu NON, avant d’expirer. A la fin de mon expiration, il y a eu un silence. Un silence tellement long que j’ai demandé à partir et je suis parti …. en méditant.
Mais attendez ! Je n’étais pas au bout de ma déception. J’ai voulu tester mon idée auprès d’un groupe de Jeunes que je croyais être disponibles pour porter cette noble cause de la Nouvelle Conscience. Après m’avoir rassuré que cela peut-être une bonne idée, ils m’ont demandé eux aussi si j’ai du CFA ? J’ai répondu NON.
Alors, ont-ils dit, ce n’est pas une bonne idée, mais plutôt une belle idée et sans CFA, ce sera du pipeau votre affaire de Nouvelle Conscience.
Je me suis dit qu’à cela ne tienne, si c’est du pipeau, je vais jouer ce pipeau-là au plus grand nombre pour me faire une idée moi-même. Je pense que c’est en exprimant clairement à d’autres son idée qu’on la comprend mieux soi-même.
Alors, je me suis mis en route pour parcourir les 77 communes et aller à votre rencontre dans vos villes, vos villages, vos quartiers ; et vous êtes là aujourd’hui pour me rencontrer. A vous tous ici réunis, je vous pose la question.
– « Avez-vous du CFA » ?
– Donnez-moi vos réponses : OUI ou NON !
Merci à vous tous. Merci chaleureusement. Mille fois MERCI.
Au retour de mon pèlerinage de onze mois au milieu de vous, je suis retourné voir le Sage et je lui ai fait le compte rendu de l’enrichissement dont vous m’avez gratifié. Je lui ai fait part de votre générosité dans l’effort, de votre capacité d’organisation, de votre volonté et conviction de voir naître un Bénin Nouveau, de votre rêve d’incarnation des valeurs éthiques avec l’enracinement de la Nouvelle Conscience à Cotiakou. Oui c’est certain ; vous m’avez tous enrichi. En effet, c’est avec vous, en vous écoutant m’écouter, à chaque causerie, parler de la Nouvelle Conscience que j’ai forgé, donné corps et consistance à cette Nouvelle Conscience. Donc la Nouvelle Conscience est une oeuvre commune à nous tous.
Le Sage, encore une fois après m’avoir écouté, me repose la même question.
– « As-tu du CFA ? »
– J’ai répondu avec résolution NON et lui de me répondre :
– Si ! tu en as, même si ce n’est pas beaucoup ».
L’expression « même si ce n’est pas beaucoup » a ravivé mon esprit.
– Alors je lui ai demandé : « Qu’entendez-vous par CFA ? »
– « Ah ! Ah ! Nous y sommes » dit le Sage. CFA, c’est COURAGE, FOI, ABNEGATION. Et le Sage rit de toutes ses forces …
Donc, si moi Makandjou Pascal Irénée KOUPAKI, j’ai du CFA, vous qui êtes réunis ici, représentants des couches de notre société, vous en avez et vous en avez encore plus que moi. Vous avez déjà du CFA quand vous avez accepté de me recevoir chacun dans votre ville, votre village, votre quartier pour ma rencontre causerie sur la Nouvelle Conscience. Moi, simple citoyen qui, à part mon titre d’Ancien Premier Ministre, n’avait aucun droit d’accéder à votre espace et à votre temps.
Encore plus de preuve de CFA ? Aujourd’hui, vous avez parcouru de longues distances, donné de votre temps, laissé vos enfants à la garde de parents ou d’amis. Vous avez aussi laissé vos activités pour être à ce rendez-vous de l’histoire qui fera naître un Béninois Nouveau. Je suis admiratif de cet engagement car je vois déjà en chacun de vous, ici présents, le germe de ce Béninois Nouveau. Soyez fiers de vous-mêmes, et fiers de notre pays car nous sommes en train de frayer déjà, ainsi, le sentier de l’émerveillement. Votre présence ici m’inspire que notre démarche est saine et repose sur trois piliers que vous incarnez : le Courage, la Foi, l’Abnégation.
Vous avez le Courage de rejeter les choses malsaines, la force morale de ne servir que le peuple et tout le peuple. Votre Foi en la Nouvelle Conscience est l’énergie dont vous avez besoin pour affronter tous les défis liés à la transformation de notre être, transformation nécessaire pour trouver le chemin lumineux de développement économique et social. Avec la Foi, la confiance en soi et en l’autre, nous soulèverons les montagnes et nous ne planterons plus dans les ronces.
En outre, vous avez démontré votre refus de l’égoïsme en acceptant le sacrifice volontaire de vous-mêmes pour montrer l’exemple d’une parfaite organisation de nos rencontres comme cette Assemblée Générale Constitutive du Rassemblement Nouvelle Conscience, un acte d’Abnégation, de désintéressement et de dévouement à une noble cause.
Vous êtes le plus bel échantillon de ce BENIN de demain simplement parce que vous, vous y êtes déjà, vous ici présents dans le BENIN de demain. Ce BENIN pétri de CFA, Courage, Foi et Abnégation par votre présence dans cette salle : jeunes, femmes, producteurs agricoles, artisans, artistes, Chefs traditionnels, Sages, enseignants, élèves, étudiants, commerçants. Vous êtes les forces vives du développement.
Mais vous savez bien que l’individu ne sort jamais de nulle part et ne devient pas quelqu’un brusquement sauf les héros. C’est pour cela que, comme vous êtes en train de cheminer aujourd’hui avec moi, je voudrais que notre cheminement d’aujourd’hui sur le chemin de la Nouvelle Conscience soit raccordé à mon cheminement d’hier, celui que j’ai eu aux côtés d’hommes illustres. Si je ne les mentionnais pas, ce serait une ingratitude de ma part.
J’étais fonctionnaire à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), habitué à travailler sur des dossiers quand l’actuel Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA qui était à cette époque Premier Ministre, m’a demandé de venir à ses côtés comme Directeur Adjoint de Cabinet. C’était la première fois que j’ai approché cette sphère de gestion des affaires publiques, dans l’entourage de grands hommes d’Etat. Plus tard, Monsieur Adrien HOUNGBEDJI, alors Premier Ministre de la République du Bénin m’a appelé à ses côtés en tant que Directeur de Cabinet. Après les élections de 2006, c’est au tour du Président de la République, le Docteur Boni YAYI, de m’appeler à ses côtés comme membre de son Gouvernement tout d’abord comme Ministre, Ministre d’Etat puis Premier Ministre.
Ces trois personnalités m’ont offert l’occasion de participer à la gestion des affaires publiques sans que je sois devenu un Homme Politique. Et j’avoue que je n’aspire pas à l’être. Pour ce que j’ai vu et pu faire ici ou là, je les remercie de n’avoir pas essayé de m’y intéresser, de m’y plonger. Je leur rends hommage. Je rends hommage devant vous à ces trois hommes d’Etat et vous demande, à votre tour, de leur rendre hommage avec moi puisqu’il nous faut raccorder notre cheminement actuel, vous et moi, au cheminement qu’ils m’ont donné l’occasion de vivre avec eux à leurs côtés. Tout n’est pas parfait, mais l’expérience que j’en ai tirée est extraordinaire. L’homme ne se révèle que dans l’adversité !
Je ne saurais oublier trois autres hommes d’Etat d’envergure de notre pays qui sont : le Président Hubert Koutoukou MAGA, le Président Mathieu KEREKOU et le Président Nicéphore Dieudonné SOGLO. Le Président Hubert Koutoukou MAGA, qui a recueilli le flambeau de l’indépendance des mains du colonisateur et qui a commencé à forger l’Etat et la Nation béninoise. Le Président Mathieu KEREKOU, qui a donné la conscience de la chose publique au peuple, et a réveillé le patriotisme du citoyen. Le Président Nicéphore Dieudonné SOGLO, qui, après la rupture de 1990, a mis notre pays sur la voie de l’émergence économique et sociale.
Puisque, parmi eux, deux de ces illustres hommes d’Etat nous ont quittés, nous allons leur rendre un hommage appuyé et concret par une minute de silence. D’abord une minute de silence en la mémoire du Président Hubert Koutoukou MAGA ; ensuite une minute de silence en la mémoire du Président Mathieu KEREKOU. Veuillez-vous lever, s’il vous plaît. Merci pour le recueillement. Veuillez-vous asseoir.
Lors des tournées dans les soixante-dix-sept communes de notre pays, vous avez relevé les maux dont souffre le Bénin : notamment l’influence excessive de l’argent dans la conduite des grandes actions publiques, la crise des réformes publiques, l’état de la gouvernance, la corruption, le régionalisme, l’impunité. Ces maux constituent la source de la crise de confiance en notre propre système de gestion des affaires publiques. Ils ont engendré l’aggravation du chômage des jeunes et la détérioration des conditions de vie des femmes et des personnes du troisième âge. Ils peuvent compromettre gravement la cohésion nationale. Il y a donc nécessité pour notre pays à amorcer une révolution culturelle ainsi qu’une nouvelle dynamique, et à laisser exploser les talents des fils et filles du Bénin.
Conduire la destinée du Bénin d’aujourd’hui, c’est préserver l’Etat et son intégrité face aux puissances d’argent.
Chers Amis,
Vous aspirez à être sages. Vous avez donné un enseignement face aux puissances d’argent. Cet enseignement doit être relayé partout dans notre cher pays, le Bénin, pour prouver qu’avec la détermination et l’engagement à porter une noble cause, nous pouvons faire beaucoup pour notre pays avec moins de billets et davantage de CFA. Ce sera notre salut, notre sursaut patriotique, civique et républicain ; car ce qui s’annonce en tout point de ce qui semble être programmé, n’honorera pas notre pays, qui a besoin plutôt pour redorer son blason, d’un redressement moral, social, éducatif, culturel, sportif, politique, économique, administratif, judiciaire, environnemental, sécuritaire.
Je vous ai fait confiance tout au long de ce parcours, de ce pèlerinage sur les routes nouvelles. Et vous m’avez fait confiance. Ce grand Rassemblement le démontre, ainsi que ma présence au milieu de vous.
La confiance, c’est si fragile et ce sera pourtant si fort si, à chaque instant, nous savons garder le cap des engagements que nous prenons vis-à-vis de nous-mêmes d’abord et les uns vis-à-vis des autres, vis-à-vis des béninoises et béninois. La confiance se bâtit sur le vrai, pas sur les promesses électorales non tenues, pas sur le clientélisme.
Je vous ferai néanmoins une promesse, une seule, qui résume toutes les autres : je promets de me mettre à partir de cet instant à votre disposition et à celle du Bénin, pour vous consacrer toute ma foi, toute mon énergie, tout ce que j’ai appris au long de ma vie de famille, d’ami, de voisin, de collègue, d’expert, de Ministre, de Ministre d’Etat et de Premier Ministre et surtout dans ma vie d’homme, dans ma vie de béninois. Cette vie que partagent tous nos concitoyens.
Grâce à vous et à la chaleur de votre soutien, jamais encore je ne me suis senti aussi proche de vous, proche d’eux, en confiance. Je comprends vos interrogations, dans cette période si spéciale d’une élection à la magistrature suprême ; je comprends vos inquiétudes, je comprends votre perplexité devant les menaces et votre immense espérance pour faire du Bénin un pays non pas couché, dépendant, asservi, mais un pays debout.
Ensemble, nous aiderons chaque béninoise et chaque béninois à se relever, à se tenir droit, à respirer, à se sentir en sécurité, confiant, à transmettre autour de lui, les trésors que lui ont laissé sa famille et ses ancêtres, sa communauté, son éducation.
Nous aiderons chaque béninoise et chaque béninois à vivre en pleine conscience, à échanger, à donner, à faire des plans, à courir, à entreprendre, à lutter, à se libérer de ses fardeaux et de ses craintes, à jouer, à chanter et surtout à aimer le Bénin d’abord.
Dans les circonstances troublantes du terrorisme, qui viennent secouer jusqu’aux pays développés, nous trouverons ensemble les mots justes pour que nos partenaires trouvent en eux les ressources humaines et pour qu’ils s’interrogent, avec l’Afrique, avec nous le Bénin, dans un cadre de dialogue interreligieux fécond, sur les voies qui permettront de trouver une économie et des équilibres vertueux, profondément bénéfiques pour les pays africains. Cette transformation de l’Afrique, cette transformation du Bénin, que nous appelons de nos vœux, c’est la transformation de chaque béninois, en toute conscience. Quel est ce chemin, que nous allons proposer aux béninois ? Ce chemin d’une Nouvelle Conscience ?
Mes Chers Amis,
Vous l’avez déjà largement balisé lors des nombreuses causeries-débats sur la Nouvelle Conscience. Vous avez envisagé avec moi des solutions politiques, économiques, administratives, éducatives, judiciaires, environnementales que je vous ai détaillées à plusieurs reprises dans des chantiers de réforme. Ces chantiers ne pourront se conduire avec un état d’esprit dépassé. Il nous faut rompre avec de vieilles pratiques qui gangrènent les efforts de tous. Il nous faut ouvrir et partager ces réflexions avec tous nos concitoyens.
Chers Amis, Pèlerins,
A cet instant précis, je voudrais m’adresser à chacun de vous, en tête à tête, dans le creux de l’oreille, cœur à cœur, pour bien me faire comprendre.
Merci de m’offrir cette opportunité à trois mois de l’élection Présidentielle pour m’entretenir avec vous. Le développement est durablement compromis lorsqu’il est fondé sur les compromissions, lorsque l’on transige avec sa conscience. Il ne faut pas seulement montrer l’exemple, il faut le dicter avec pédagogie et persévérance. Il faut sortir de la logique courante pour emprunter une voie nouvelle, en se posant les vraies questions, en mettant en lumière les vrais défis et en les relevant. Au nom de la démocratie dans un pays pauvre comme le nôtre, nos pratiques en matière d’organisation des élections, de financement des campagnes politiques, de financement des Institutions ruinent les candidats, le peuple et le pays à travers les multiples engagements et endettements non raisonnables de candidats auprès d’opérateurs économiques qui peuvent décider de bloquer l’animation de la vie politique nationale. C’est une dépendance nuisible au fonctionnement harmonieux des institutions démocratiques, à la bonne gouvernance et au contrôle de l’action gouvernementale.
– Où allons-nous ainsi ?
Je vais accomplir mon devoir de vérité envers mon pays et son peuple.
Nous devons oser transformer tout cela pour le bien des couches les plus pauvres et pour le progrès effectif du peuple moralement aguerri.
Mille problèmes, une seule solution : la Nouvelle Conscience.
Nous savons ce que nos illustres Hommes d’Etat du Bénin nous ont légué. Ce que nous allons en faire reste incertain.
Je vous pose la question à vous qui cheminez sur la voie de la Nouvelle Conscience. Avec le CFA, qu’allons-nous faire ? En lisant avec attention votre résolution, vous savez ce que vous voulez faire. Vous considérez le citoyen Makandjou Pascal Irénée KOUPAKI comme le promoteur de la Nouvelle Conscience.
Je voudrais humblement vous remercier de votre confiance. C’est une grande confiance, à mon endroit. Mais laissez-moi vous poser encore et encore la même question.
– Avez-vous du CFA ? Répondez-moi !
– Avez-vous vous du CFA ?
– Avez-vous du CFA ?
Sans nul doute, vous qui êtes là présentement, vous en avez. Le rétroviseur de la voiture a cette qualité spécifique que n’a pas le miroir de la salle de bains. En effet, lorsque l’on regarde dans le rétroviseur, on se voit et en même temps, on voit le passager assis à l’arrière qui, lui aussi, peut voir le conducteur. Chers Amis, dans ce rétroviseur, que voyez-vous sur votre visage ?
– Y voyez-vous le mot Courage dans toute sa profondeur et son étendue ?
– Y voyez-vous le mot Foi dans toute sa profondeur et son étendue ?
– Y voyez-vous le mot Abnégation dans toute sa profondeur et son étendue ?
– Et que voyez-vous sur le visage de ceux qui sont assis dans la VOITURE BENIN ?
Pour ma part, pour ce que j’ai vu et pour ce que je vois dans la VOITURE BENIN, je ne lis pas encore le Courage.
Pour ce que j’ai vu et pour ce que je vois dans la VOITURE BENIN, je ne lis pas encore la Foi.
Pour ce que j’ai vu et pour ce que je vois dans la VOITURE BENIN, je ne lis pas encore l’abnégation.
Dans le Bénin d’aujourd’hui, il n’y a pas de CFA. Le pays n’en a pas ; les gouvernants, s’ils en ont, ce n’est pas suffisant. Si le peuple en a, ce n’est pas assez. C’est la source profonde de nos maux majeurs. Il faut reconnaître que le CFA « argent » a déserté nos poches individuelles, nos comptes d’épargne ou bancaires, nos entreprises, nos boutiques. Bref, nos activités et même les structures de l’Etat. C’est ce que vous devez avoir vu dans le rétroviseur. Sinon regardez encore. Notre situation est inextricable : crise systémique des valeurs, corruption, impunité remarquable, banalisation de l’autorité de l’Etat, irrespect du bien public. Nous savons tous ce que l’on peut faire avec du CFA Courage, Foi, Abnégation. Nous savons aussi ce que l’on peut faire avec du CFA ARGENT. Par contre, nous ne savons rien de ce qui peut se faire lorsque l’on a ni CFA éthique ni CFA argent. Mais la situation humaine n’est jamais désespérée. Il lui suffit de trouver le bon bout pour dénouer le noeud qui l’enserre. Consacrons-nous aux vraies tâches de développement, avec un esprit nouveau de service et nous résoudrons nos problèmes majeurs.
Voyez-vous le Docteur Boni Yayi, tout au long de ses deux mandats, a essayé et réussi par certains côtés à faire avancer le TRAIN BENIN sur la voie de l’émergence économique et sociale, engagée par le Président Nicéphore Dieudonné SOGLO. Mais il faut constater que le train est essoufflé car la montagne de nos habitudes et de nos mentalités est difficile à gravir et, comme pour les voitures, ce TRAIN BENIN a besoin d’une révision de fond. « Moteur à terre ». Il n’y a pas une autre solution. Dans ces conditions, sans révision du moteur, si nous devons faire faire au TRAIN BENIN une marche forcée, notre TRAIN BENIN va rendre l’âme. Personne ne veut de cela. Le Bénin nous est cher.
– Que constatez-vous sur l’échiquier politique alors que nous sommes exactement à trois mois de l’échéance électorale ?
– Vous constatez que les états-majors politiques ne se bousculent pas pour trouver chacun pour son compte, son candidat.
– Ne seraient-ils pas en train de méditer ce que nous venons de dire que sans CFA éthique et sans CFA Argent, on ne peut rien entreprendre ?
Le silence des uns et des autres doit nous inquiéter, nous citoyens ordinaires. C’est avec raison que nous devons être inquiets du silence des acteurs politiques et de développement. Alors je vous pose la question de savoir si la réponse/action ne viendrait pas du peuple, de vous, chers Amis Pèlerins.
Je fais partie du peuple et je voudrais prendre ma part de responsabilité et me hasarder à une suggestion à partir de faits constatés par tous. Nous consacrons beaucoup de temps à la gestion des calendriers électoraux et peu de temps à la gestion du processus de développement, le seul qui pourra améliorer le bien-être du plus grand nombre de béninois. Cela ruine le peuple et le pays. Nous le savons tous.
Et si toutes les parties concernées, à savoir le peuple d’un côté, et de l’autre, les politiques, les têtes couronnées, les syndicats, les responsables de la société civile, les forces de sécurité et de défense pouvaient s’entendre pour revoir la fréquence de toutes les élections, à la fin du mandat du Président Boni Yayi ? Pour ce faire, il me semble judicieux de mettre en place une période de transition à déterminer par les acteurs.
Pendant cette période de transition, serait élaboré et mis en œuvre un programme d’ajustement et de réajustement mental, moral, judiciaire, administratif, économique, financier, sécuritaire, environnemental. Convenez avec moi que ceci dépasse la capacité d’un homme, parce que c’est titanesque. C’est ensemble qu’il faut accomplir cette mission, en amenant le TRAIN BENIN au garage.
Chers Amis, Messagers de la Nouvelle Conscience, venus de tous les 546 arrondissements de notre pays, Comme je vous l’ai dit, nous sommes en train d’écrire une nouvelle page de l’histoire de notre pays, en osant transformer le Bénin. Et comme vous le constatez, cela nous demande du CFA à savoir Courage, Foi et Abnégation : beaucoup de CFA éthique face au CFA argent.
Merci Chers Amis, de m’avoir offert l’opportunité exceptionnelle de m’adresser à vous, ici présents et à travers vous, à tous les béninois au Bénin et à l’étranger. Je souhaite à toutes et à tous et un bon retour en famille et une profonde méditation.
Le Bénin d’abord !
Longue vie au Rassemblement Nouvelle Conscience.
Je vous remercie.