Bras de fer Bureau de l’Assemblée Nationale-Magistrats : Nago reste-t-il incompris ?

La fin de la crise à propos de la proposition de la loi modifiant le statut des magistrats notamment la suppression de leur droit de grève n’est pas pour demain. Et pour cause, les magistrats ne sont pas prêts à baisser la garde à condition que la proposition de loi soit retirée ou modifiée en intégrant leurs préoccupations.

Trois marches de protestation sur l’Assemblée Nationale sans aucune attention du bureau de l’institution que dirige le professeur Mathurin Coffi Nago. On peut en conclure pour l’instant que les magistrats ont effectué trois rounds et le résultat s’est soldé par des échecs. Dans la mesure où leur motion de protestation n’est toujours pas lue faute de la présence d’un membre du bureau de l’Assemblée Nationale. Selon un communiqué rendu public en mi- semaine dernière, le Professeur mathurin Nago a fait savoir qu’il reste disponible pour accorder une audience aux magistrats en particulier à l’Unamab pour échanger avec eux à propos de leur motion revendicative qui relève certainement de ce qu’on pourrait appeler les imperfections de ladite loi.

Cette main tendue du Professeur Nago n’est pas acceptée par les magistrats qui dès le lendemain de la publication du communiqué ont repris leur troisième round de contestation sur l’Assemblée. S’ils ont eu la chance d’avoir à leurs côtés certains députés de l’Assemblée Nationale surtout un ancien président de l’institution qui s’est désolé de la raison fondamentale selon laquelle le président Nago se refuse de déléguer quelqu’un de son bureau pour recevoir leur motion, les magistrats sont plus que jamais déterminés à en croire nos sources, à en découdre avec le parlement qui a sur sa table cette proposition de loi qui fait monter la tension.

Cette ferveur selon les mêmes sources est due au fait que certains députés signataires de cette proposition de loi seraient en train de négocier avec les mêmes magistrats dans les coulisses afin que l’ascenseur ne leur soit pas retourné dans la mesure où ils auraient des dessous dont les juges pourraient se saisir pour frapper fort.

Le cas de l’assassinat du juge Coovi depuis 2005 dont le dossier a été rouvert par le tribunal de première instance de Parakou serait une preuve. Si tel est vraiment le cas, il faut avouer que le Président Nago doit se sentir fragilisé dans sa position actuelle qui n’est rien d’autre qu’un moyen de ramener le calme dans le pays. Mais est-ce qu’il est compris ainsi ? Non.

Le fils de Bopa que l’on connait dans un sens de parole honnête et objective quel que soit le sujet, doit certainement revenir à la charge et repréciser à l’Unamab le contexte dans lequel son communiqué doit être compris. Etant à la tête de l’institution parlementaire, celle d’ailleurs plus proche du peuple et sensée être plus attentive aux réactions populaires, le Professeur Nago avait déjà démontré dans un passé récent sa capacité à calmer la tension sociale. Il lui revient donc de retrouver la formule idéale pour se faire comprendre par les magistrats qui prennent désormais son institution comme un frein à leur épanouissement. Cette crise doit être au plus vite conjuguée au passé pour éviter que le mercure ne monte pas.

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