Alors que la présidentielle de 2016 se rapproche à grand pas, désigner un candidat unique est devenu un casse chinois pour les FCBE de sorte qu’aucun candidat ne fait actuellement l’unanimité pour défendre le drapeau vert. Pour couper court aux polémiques sur sa succession, Yayi Boni n’a mieux trouvé que de demander à chaque département de présenter un candidat pour les primaires. Une belle manière d’embrouiller tout le jeu.
Qui pour succéder à Yayi Boni en 2016 ? Voilà une équation qui se révèle extrêmement difficile à résoudre au sein des FCBE. Pourtant les caciques de conglomérat politique ne ratent pas une seule occasion pour déclarer à la face du monde que le prochain président du Bénin sera issu de leur rang. Ce qui est apparemment plus facile en théorie qu’en pratique tant il existe une kyrielle de prétendants à la succession de Boni Yayi au sein même des cauris.
Aucune candidature ne se dégage véritablement. De sources concordantes, pour couper court à la polémique, Boni Yayi soucieux de passer la main à un de ses hommes sûrs, aurait finalement tranché et fixé les règles pour l’organisation des primaires. Chaque département aura son candidat. Et le choix aurait déjà été fait. Ainsi, Arifari Bako défendra les couleurs du Borgou-Alibori ; Komi Koutché devrait porter haut l’étendard du Zou-Collines bien que la constitution lui dénie le droit de ne pas se présenter à la présidentielle de 2016; l’Atacora-Donga aurait pour candidat Barthélémy Kassa et François Abiola représenterait l’Ouémé-Plateau. Selon les recoupements, les départements du Mono-Couffo et ceux de l’Atlantique-Littoral seraient en attente de la désignation des candidats qui devront les représenter.
A en croire les indiscrétions, des clans se seraient formés soit pour soutenir la candidature d’un tel, soit pour le désavouer. Dans cette histoire, le chef de l’Etat lui-même semble maintenir un flou artistique. Il brouille constamment les cartes et embrouille de ce fait tous ses collaborateurs qui ne savent plus réellement sur quel pied danser et sont réduits à des calculs d’épicerie d’une autre époque. Avec Boni Yayi, tous les scénarii sont possibles et rien n’est figé d’avance. Une chose est sûre, les populations devront attendre encore pour longtemps pour connaitre le candidat des FCBE à la présidentielle de 2016.
Zek Adjitchè ALAFAI