Depuis que la police a décidé de réguler la circulation en imposant aux engins à deux et à trois roues d’emprunter la piste cyclable, les usagers sont soumis à un calvaire sans espérance.
Non seulement, les usagers d’engins à deux et trois roues sont tenus d’emprunter la piste dite cyclable mais également ils doivent faire face au contrôle régulier de la police sur cet axe. Ce contrôle a pour nom le port de casque par tout usager de la piste cyclable sur un engin à deux ou à trois roues. Ce contrôle qui est tout de même normal parce que relevant de la sécurité du citoyen vient en rajouter au calvaire que subit les usagers à chaque heure de pointe sur cette piste surtout à partir de l’échangeur de Godomey jusqu’au carrefour CFAO. La circulation normale sur cet axe pour quitter un bout à l’autre ne peut que durer 08 à 10 minutes environs lorsque l’usager roule à 40km l’heure sans compter le temps perdu dans les feux tricolores.
Mais malheureusement, de 07heure à 10heures, il faut être un vrai endurant pour emprunter cet axe. Parfois, il faut disposer de près d’une heure pour traverser cet axe. Le phénomène a pris depuis quelques mois une autre dimension avec l’embouteillage généralisé qu’on observe également sur l’axe des engins à quatre roues et plus. Cette situation qui perdure est sans nul doute un manque à gagner pour l’administration publique et privée dans la mesure où la plupart des usagers de cet axe sont des agents dans ces structures et d’autre part de nos marchés. Le second aspect que l’on peut observer face à une telle situation, est que beaucoup de milliers de citoyens en poste dans les administrations à Cotonou résident dans la commune d’Abomey-Calavi. Au cours de notre enquête, nous avons réalisé que la sortie de la commune d’Abomey-Calavi ne pose aucun souci aux usagers de la route même pendant les heures de pointe.
Pour Monsieur Alain, un usager rencontré dans la matinée du vendredi 03 Octobre, le calvaire commence au niveau de l’entrée dans la ville de Cotonou à la descente de l’échangeur pour les engins à quatre roues et plus et la sortie de la piste cyclable au niveau de l’échangeur pour les engins à deux à trois roues. A l’en croire, il devrait être au bureau à 08heures mais jusqu’à plus de 15 minutes après l’heure, il était encore dans un embouteillage qui ne dit pas son nom. Ne sachant pas quoi faire, Madame Aline ne fait que se conformer au rythme de la circulation même si son patron lui flanquerait une demande d’explication après 10 minutes de retard au bureau à cause de ce phénomène. Certains ont même pris l’habitude de quitter la maison tôt mais l’habitude s’est généralisée dans la mesure où le souci de répondre à l’heure à son point de service s’est imposé dans l’ensemble. C’est ce qui a fait dire à un agent dans une banque que nous avons rencontré sur la piste cyclable que pour être au bureau à l’heure, il vous faut planifier votre chronogramme et se retrouver sur cet axe entre 7 heures et 7 heures 10 minutes pour ne pas subir le calvaire de l’embouteillage. Il est impérieux donc quele gouvernement trouve une solution à cette situation qui remet en cause la vitalité de l’administration. A suivre !
Dieudonné SOGNONNOU