Sommes-nous dans un Etat de droit ?
Oui parce que nombreux sont ces acteurs qui ne cessent de l’affirmer lorsqu’il leur revient de revendiquer une cause touchant la liberté ou le non-respect des textes de la république.
Oui parce que notre nation se repose sur des textes de loi qui l’organisent. Mais force est de constater que ces acteurs politiques dans leur majorité, se permettent d’affirmer dans les coulisses à propos de la fin du mandat de Yayi Boni en 2016 qu’ils ne ‘’savent pas encore ce que le chef de l’Etat veut faire’’. Ces propos sont tenus laissant croire que lorsqu’il s’agit du départ ou non du chef de l’Etat du pouvoir en 2016, que la Constitution de cette nation n’a rien prévu dans ce sens. Certains observateurs pensent même que c’est une fuite en avant de leur responsabilité et une absence de projet de société adapté aux exigences de l’heure qui font qu’ils tiennent cette illusion pour distraire l’opinion publique. C’est vrai que le débat n’est pas nouveau, car le Général Mathieu Kérékou a été aussi objet de cette polémique. Même si des actes autour du régime laissent croire que le Système en place ne va pas facilement s’éclipser du pouvoir en 2016, nous avons des institutions quand bien même affaiblies, ont chacune des rôles à jouer dans le respect des prescriptions de la constitution en la matière. Nul n’ignore la ferveur avec laquelle les artisans de l’actuel système ont combattu le système Kérékou dont des agissements voulaient empêcher leur leader d’être candidat en 2006 et de même éviter la révision de la constitution. Entre temps cachés sous le pseudo de la société civile, ils sont quasiment absents dans le débat actuel parce que rués en majorité vers la politique. Au lieu donc de remettre en cause les questions sans aucune importance et de se préoccuper des besoins réels du peuple, des sujets qui s’attachent incontestablement au destin du peuple tels que l’organisation des élections, les conditions d’applicabilité du budget général de l’Etat pour ne citer que ces deux, la majorité des acteurs de la classe politique actuelle sans aucun espoir bien sûr à propos de leur carrière politique, ne cesse de verser dans des errements et égarements à couper le souffle.
La grande question est de savoir si nous avons besoin d’un tôlé sur le débat de la révision de la constitution ou non ?
Certainement pas, à moins que la classe politique ne soit limitée. C’est un vrai ridicule qui a atteint toutes les couches de notre société qui tentent de s’illustrer au rythme de cette classe politique. L’appel du retour aux valeurs fondamentales pour une nation respectable et respectée s’impose à tous sans exception si vraiment le Bénin est porté dans le cœur de ceux qui pensent le défendre. Et comme a-t-on l’habitude de dire, tout le monde n’ira pas à la dérive si une personne a pris le chemin de la dérive. Le Béninois a besoin des exemples pour sa fierté.