Les appels à l’annulation du dernier concours de recrutement à la fonction publique suscitent des grincements de dents dans le rang des admis. Ces derniers estiment que s’ils ont réussi à ce concours, c’est bien par mérite et non par favoritisme. Ils dénoncent alors tout acharnement visant à remettre en cause leur succès. Certains d’entre eux menacent même d’assigner l’Etat en justice, si par extraordinaire le concours venait à être annulé.
Le récent concours organisé au profit du ministère des finances est peut être entaché de fraudes et de combines de tous genres ayant favorisé le recrutement de proches des ceux qui l’ont organisé. Mais, il n’en demeure pas moins que des candidats, qui n’ont eu le soutien de personne, sont régulièrement admis. Tel est le cas d’un certain nombre de spécialistes de leur domaine qui ont été systématiquement retenus.
Mais depuis que la polémique enfle et que les appels à l’annulation de ce concours se multiplient, ces derniers se demandent aujourd’hui quel sera leur sort si le concours arrivait être annulé. Nombre de ces admis qui affirment n’avoir réussi que grâce à leur effort et leur mérite craignent même de se retrouver dans des positions inconfortables. En effet, Ayant appris leur admission au concours, ces derniers se sont précipités pour déposer leur démission auprès de leur précédents employeurs en attendant d’être appelés pour servir dans leurs nouvelles fonctions. Voilà qu’ils apprennent çà et là que le concours tant décrié pourrait être annulé. « Après mon admission, j’ai dû déposer ma démission parce que mes patrons ont eu le sentiment que je les ai trahi si bien que j’ai dû déposer ma démission. Je suis en période de préavis. Alors, à ceux qui demandent l’annulation, je leur réponds alors: que ferions nous autres qui sommes régulièrement admis et sommes en difficulté avec nos employeurs? Telles sont certaines questions que je veux poser» , a confié l’un d’entre eux à la rédaction du « Soleil Bénin ».
Ces admis réguliers dorment désormais la peur au ventre et se demande à quelle sauce ils seront mangés si l’annulation venait à être effective. En tout cas, ces heureux admis qu’on voudrait sacrifier sur l’autel de la corruption n’entendent pas baisser les bras. Selon certaines indiscrètions, ils entendent se battre en utilisant toutes les prérogatives que leur offre la loi en vue de sauver leurs acquis. Ils entendent tout mettre en œuvre pour défendre l’autre aspect du concours, celui des enfants de personnes qui bien que n’étant pas du système ont réussi grâce à leur capacité intellectuelle. Inversement, ils n’excluent pas la possibilité d’assigner l’Etat en justice au cas où le concours venait à être véritablement annulé. Les jours qui viennent s’annoncent donc chargés en rebondissements relativement à ce concours qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. A suivre..