Objet : Message de soutien à la France, aux Nations-Unies et aux illustres invités présents à la COP 21
Excellence Monsieur le Président,
A l’occasion de l’ouverture de la 21eme Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui s’ouvre à Paris, j’ai le plaisir de m’associer à vous pour souhaiter la bienvenue à vos illustres hôtes dans votre merveilleux et beau pays la France.
L’objet de cette importante rencontre planétaire intéresse tout citoyen soucieux de la génération future. Le changement climatique, puisque c’est de ça qu’il sera question durant toutes vos discussions, mérite vraiment l’intérêt que les nations du monde y portent en ce moment.
Je suis alors pleinement d’avis que les changements climatiques constituent une menace majeure pour nos civilisations. En effet, la variation des températures et la fonte des glaciers, pour ne citer que deux de ses conséquences, sont de nature à bouleverser de façon radicale l’équilibre planétaire.
Parmi les éléments ayant un impact, celui qui retient en priorité l’attention des scientifiques est l’effet de serre, généré par certains gaz que l’activité humaine rejette dans l’atmosphère.
Pour faire face à ce danger, les pays industrialisés ont adopté en 1997, le Protocole de Kyoto par lequel ils s’engagent à prendre des mesures pour réduire de manière sensible leur émission de gaz à effet de serre.
Depuis ce moment jusqu’à aujourd’hui, la situation s’est sensiblement améliorée puisqu’il y a eu prise de conscience du monde entier vis-à-vis des effets du changement climatique.
Je me souviens encore de ce que le Président George W. Bush a dit le 11 Juin 2001, accompagné du vice-président, Richard Cheney et le Secrétaire d’Etat Colin Powell :
« Le problème, en ce qui concerne les changements climatiques, est qu’ils ne reconnaissent pas les frontières. Leurs effets ne peuvent pas être stoppés par une armée ou une idéologie. Les changements climatiques dont les effets peuvent se faire sentir partout au monde, sont un problème qui doit être traité au niveau mondial. »
Par cette déclaration, le Président Américain reconnait clairement la réalité et la gravité des changements climatiques.
Je pense comme le Président Bush que nous devons réussir les discussions pour lesquelles nous sommes à Paris. Il s’agit d’obtenir des accords contraignants qui puissent nous permettre de sauver notre planète et notre civilisation. Je comprends combien il est difficile de réussir un pareil accord. Cependant je vous fais confiance en votre qualité de Président de la France, pays des libertés et des droits de l’Homme. Je vous fais notamment confiance en raison de votre abondance et de votre finesse en matière de diplomatie pour sauver cette planète qui se trouve aujourd’hui entre vos mains pour quelques jours.
En ce moment où je suis candidat déclaré aux élections présidentielles qui se tiennent en février 2016, dans mon pays le Bénin, je compte entièrement sur mes concitoyens qui porteront à coup sûr leur choix majoritairement sur moi. En cela, je peux me réjouir du soutien puissant des écologistes du Bénin, représentés au sein du Parti Vert national. Par ricochet, toute la Communauté Ecologiste du monde réunie au sein du Global Green me témoigne également un soutien sans faille.
Par conséquent, je vous rassure que mon pays, à travers le gouvernement que je présiderai dans quelques mois, fera de son mieux pour mettre en application les engagements qui seront décidés à Paris.
Je formule le souhait de voir les discussions de Paris aller au-delà du réchauffement climatique. Car jusqu’à aujourd’hui, il n’est pas possible de prévoir avec certitude, l’ampleur globale et l’importance régionale des changements climatiques à venir dans le monde. Je propose aux Nations-Unies que l’équipe de scientifiques qui traitent ce sujet puissent s’occuper d’autres objectifs nouveaux à savoir :
- Améliorer les connaissances relatives au climat et à l’environnement terrestres passés et présents, notamment la variabilité naturelle et élucider plus précisément, les causes de cette variabilité et des changements observés.
- Améliorer la quantification des facteurs de changement du climat terrestre et des systèmes liés au climat.
- Réduire l’incertitude dans les projections concernant l’évolution future possible du climat terrestre et des systèmes qui y sont liés.
- Comprendre la sensibilité et l’adaptabilité des divers écosystèmes naturels et des systèmes humains aux changements climatiques et aux changements planétaires connexes.
- Explorer les applications et déterminer les limites des connaissances, qui ne cessent d’évoluer, concernant la gestion des risques et des avantages possibles que comportent la variabilité et les changements climatiques.
La variabilité et les changements climatiques sont, de manière intrinsèque, de portée internationale. C’est pour cela que j’associe ma voix à celle de mon peuple, dont je porterai bientôt la responsabilité, pour vous souhaiter à vous tous, plein succès à vos travaux.
Que la paix du Seigneur puisse vous accompagner tout le long des travaux.
Fait à Cotonou le 29 Novembre 2015
Patrice Talon