Critiques contre les réformes au niveau de la Sonapra : Idrissou Bako mal placé

(Voici les raisons qui justifient la démarche du gouvernement)

Le gouvernement de Patrice Talon à la faveur du Conseil des Ministres du mercredi 30 novembre 2016 a décidé de la liquidation ordonnée des entreprises Sonapra, Onasa, Caia et Ons. Ces quatre structures sous tutelles du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et la Pêche (Maep) sont en mode liquidation en raison de la rationalisation institutionnelle dudit ministère.

Selon les autorités béninoises, cette décision s’explique par la création de 7 pôles de développement agricole et de 12 directions départementales du Maep en vue de la réalisation de ses objectifs dans le domaine de l’agriculture. Il est important de préciser qu’avec la création de ces nouvelles structures, les objectifs des 4 entreprises citées plus haut ne sont plus pertinents ; ce qui justifie leur liquidation. Selon des sources bien renseignées, il apparait également que la liquidation des quatre structures étatiques serait également due au fait que beaucoup d’agents recrutés n’avaient pas les profils adaptée au secteur agricole.

En effet, des artisans en lieu et place d’agents de développement agricole selon le ministre Koudandé ont été recrutés par favoritisme. Toutefois, des mesures sont prévues pour  redéployer le personnel licencié à l’issue de cette liquidation.

Idrissou Bako devrait avoir honte

Que l’Honorable Idrissou Bako, ancien directeur général de la Sonapra se mette aujourd’hui à critiquer les réformes entreprises au niveau de la Sonapra étonne plus d’un.  Les béninois ont encore présent à l’esprit comme si c’était hier, les gaffes de Idrissou Bako à qui son mentor, Yayi Boni s’est évertué à éviter la prison en l’aidant à être député.

Alors qu’il était Directeur Général de la Société nationale pour la promotion agricole (Sonapra) et cumulativement coordonnateur national des usines de la Société pour le développement du coton (SODECO), Idrissou Bako s’est rendu coupable de mauvaise gestion soldée par la  perte de plus  de 49 milliards de francs CFA au titre de la campagne cotonnière 2013-2014.

Ce cas de malgouvernance  enregistré avec Idrissou Bako n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Si une volonté manifeste de se moquer des jeunes en difficulté ne guidait pas  le député Idrissou Bako, il aurait être plus sage de sa part, de ne pas participer à cette démarche de ses collègues députés visant à intoxiquer et à verser dans la récupération politique de la démarche du gouvernement qui consiste à redonner vie aux sociétés étatiques désossées par des cadres véreux. Au lieu de s’attaquer à ce problème de licenciement au fonds, Idrissou Bako et ses coéquipiers choisissent d’être opportunistes.

Ce qui est condamnable est qu’Idrissou Bako n’est pas un exemple à suivre par la jeunesse. En un mot, il serait très difficile de dissocier le nom d’Idrissou Bako dans le malheur qu’a connu la Sonapra et qui a conduit le régime Talon à vouloir remettre la société et ses démembrements en selle pour le bonheur du peuple.

Annexe en encadré

Décision du Conseil des ministres du 1er Décembre 2015

Le Conseil a entendu une Communication conjointe du ministre d’Etat chargé du plan et du développement, du ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche et du ministre de l’Economie et des finances sur l’implication des réformes du quinquennat dans le secteur agricole sur le cadre institutionnel du Ministère en charge de ce secteur.

La vision du gouvernement est de faire du secteur agricole, le principal levier de développement économique et de création de revenus et d’emplois. Il s’agit de mettre en œuvre pour les 5 années à venir, un plan d’investissement massif afin de répondre à l’augmentation des besoins alimentaires et à l’accès aux marchés intérieurs et extérieurs.

Compte tenu de l’expérience du passé, la réalisation de ces objectifs passe par une amélioration significative de la performance du dispositif d’administration du secteur agricole et du système d’accompagnement des acteurs directs de filières agricoles et du secteur rural.

C’est dans ce cadre que le Conseil a décidé de la création de 7 pôles de développement agricole, de 7 agences territoriales de développement agricole et de Directions départementales de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. La Direction départementale représente la structure déconcentrée du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. L’Agence territoriale de développement agricole constitue l’organe de gestion du pôle de développement agricole. La mission de l’Agence est de mettre en œuvre la politique agricole et d’initier les actions propres à promouvoir les filières porteuses spécifiques au Pôle.

Le gouvernement a également fait l’option claire de recentrer l’Etat sur ses rôles régaliens et de mieux faire jouer au secteur privé son rôle dans le développement économique du Bénin Le Conseil de ce jour a tiré les conséquences de ces différentes orientations et réformes sur le cadre institutionnel préexistant dans le secteur agricole ; par souci de cohérence, de rationalisation et d’efficacité optimale, en évitant donc une superposition fonctionnelle des nouvelles créations et des structures telles que la Sonapra, la Caia-Sa, l’Onasa et l’Ons .

Les fonctions de ces quatre structures ne sont plus pertinentes au regard de celles des Directions départementales, des pôles de développement agricole et des Agences territoriales de développement agricole.

Le Conseil a autorisé la liquidation ordonnée des quatre établissements à savoir, la Société nationale de promotion agricole (Sonapra), la Centrale d’achat des intrants agricoles (Caia-Sa) l’Office national d’appui à0 la sécurité alimentaire (Onasa), l’Office national de stabilisation et de soutien des prix des revenus agricoles (Ons).

Le Conseil a confirmé le Fonds national de développement agricole (Fnda) comme l’un des principaux instruments de financement agricole.

Author: Charles

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