Déguerpissement : Albert Tévoedjrè s’oriente vers la cour constitutionnelle
Interrogé sur la polémique qui défraie actuellement la chronique à savoir l’interdiction pour les confessions religieuses d’occuper ne serait-ce que de façon temporaire les espaces publics, le professeur Albert Tévoedjrè se tourne vers la Cour Constitutionnelle. Il estime que les sept sages, saisis par un certain nombre de personnes, sauront rassurer les citoyens sur les droits reconnus en la matière par la loi fondamentale et la bonne manière de les exercer.
Face à la polémique qui s’enfle au sujet de l’interdiction de l’occupation temporaire par les confessions religieuses, le professeur Albert Tévoedjrè, très attaché au dialogue des religions, à la liberté de culte et à la paix, n’a pas manqué de donner son point de vue. S’invitant au débat, l’ancien médiateur de la république a rappelé le caractère universel de certaines pratiques religieuses. Pour lui, les prières et manifestations périodiques, traditionnelles telles que les prières musulmanes, les chemins de croix et autres manifestations des cultes traditionnels sont universellement reconnus. Il estime donc pour sa part que c’est la Cour Constitutionnelle, garante des droits fondamentaux de la personne humaine, qui est à même d’éclairer la lanterne des citoyens sur l’interprétation de la loi fondamentale en ce qui concerne la liberté de culte au Bénin. Il s’en remet donc à la clairvoyance des sept sages qui y siègent. Saisie par des personnes compétentes et averties, la cour devra rassurer non seulement les citoyens sur les droits reconnus en ce domaine par la loi fondamentale et la bonne manière de les exercer mais elle devra également apprécier la décision du gouvernement de l’interdiction de l’occupation temporaire des espaces publics par les confessions religieuses. Les yeux sont donc tournés vers Théodore Holo et ses pairs.
Sylvie Souton