Le gardien du temple sacré de l’image immaculée de Yayi Boni, est tombé. Avec les déclarations de l’Anlc sur le délit d’initié au cos/Lépi, si la prison n’est pas déjà là pour Karimou Chabi Sika, alors elle ne sera plus loin.
Karimou Chabi Sika. Ce nom sonne désormais dans l’oreille des Béninois comme celui par qui le malheur arriva dans la maison Yayi. Pendant que certains se réjouissent, d’autres du côté du chef de l’Etat sont inquiets, notamment ceux du cercle fermé du principal accusé. Tellement Karimou Chabi Sika a vénéré le président de la République à l’Assemblée nationale, dans la rue et même sur les médias que maintenant que l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) s’est saisie de son dossier de malversation, les Béninois gardent leur souffle pour voir ce qui adviendra. Ira ou ira pas en taule ? Les autorités judiciaires doivent s’autosaisir de cette affaire de délit d’initié au Cos/Lépi En tout cas, c’est la conclusion à laquelle a abouti l’Autorité nationale de lutte contre la corruption après un recoupement des faits et une confrontation entre les protagonistes, en l’occurrence Karimou Chabi-Sika et Léon Basile Ahossi.
La honte est là. Totale et prête à démolir les propos oh combien démagogiques de celui-là même que Yayi Boni a imposé dans l’actuelle équipe du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi). On comprend maintenant pourquoi la présidence de la République et le gouvernement se sont précipités pour bombarder l’opinion publique de communiqués aussi puérils que maladroits. Le seul but étant de laver de tout soupçon, le gardien du temple. Seulement, ils ont oublié que les Béninois sont plus intelligents que cela et trouvent ridicule cette procédure qui consiste à essayer de demander au dénonciateur de se taire parce que son frère aussi serait impropre. Où est le rapport ? En tout état de cause, cette tentative d’insulte à l’intelligence des Béninois ne sortira pas Karimou Chabi Sika de son guêpier de honte et de démagogie mal placée. Si la prison n’est pas loin, la disgrâce, elle, est de mise.
Par Clarence DABANI
