C’est l’une des salles de conférence de la bourse du travail qui a servi de cadre hier, mardi 20 Octobre 2015 à la conférence publique organisée par la Fédération Syndicale des Travailleurs des Finances avec à sa tête son secrétaire général, Laurent Métognon. Le Marib et Jacques Ayadji étaient aussi présents. C’est l’occasion pour les conférenciers de ressortir quelques justificatifs de fraudes qui ont maculé le récent concours au profit du Ministère des Finances et exiger purement et simplement qu’il soit annulé pour le bonheur du peuple.
Face au déficit de travailleurs dans la fonction publique, le gouvernement dans sa volonté de donner la chance aux jeunes de travailler, a organisé un concours de recrutement au profit du Ministère des Finances, du Ministère de la Fonction publique et de l’administration douanière. La Fesyntra-finance, dans le but de la recherche de la transparence y a été associée.
Qu’il vous souvienne que des concours ont été annulés et repris dans ce pays pour des raisons de fraudes et de non transparence. Mais un an après et nous voici avec les mêmes causes qui produisent encore une fois les mêmes effets.
A peine un mois que les résultats sont tombés et coulent partout, des larves de plaintes et de soupçons. Tout ceci à cause de la magouille enregistrée dans le cadre de ce concours. C’est pour dénoncer ses maldonnes que Laurent Métognon Secrétaire général du FESYNTRA-Finances et Jacques Ayadji sont sortis de leur silence. Pour ceux-ci, le gouvernement vient de montrer au peuple son incapacité d’assurer à tous, l’égalité des chances.
Et par là, ils l’incriminent pour avoir ouvert « la boite de Pandore » en rendant discrétionnaire le processus de la proclamation des résultats duquel ils ont exclu les syndicalistes sensés les accompagner jusqu’à la dernière étape. C’est sans doute la première raison sur laquelle les conférenciers ont fondé leurs discours. Après la délibération sous anonymat des résultats, le Directeur chargé de Recrutement des Agents de l’Etat (DRAE) aurait congédié les syndicalistes sous prétexte que le reste du processus est discrétionnaire. Comment cela est-il possible ? Ils n’ont pas occulté la question des doublons.
Des noms qui figurent sur plusieurs listes pour le concours organisé le même jour et à la même heure. Des éliminés au sport qui réussissent en fin de compte, des admis au concours pour lequel ils ne se sont même pas présentés. Voilà des cas concrets avec des noms de personnes à l’appui qui remettent en cause la crédibilité dudit concours. Les deux conférenciers appellent alors la jeunesse à prendre son destin en main en se mettant elle-même au-devant des luttes.
Sènou Carlos WANOU (Stag)
