Dans une plainte déposée à l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc), le maire de Dangbo, Clément Gnonlonfoun, accuse le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, Simplice Dossou Codjo, de détournements de deniers publics relativement une un dossier d’achat fictif de véhicule RAV4 au moment où il était Adjoint au Maire et Président de la commission de passation des marchés publics.
Ce véhicule aurait été acheté en occasion mais facturé sur le prix de neuf. Un fait suffisamment grave, déshonorant voire infamant pour un ministre en fonction s’il était avéré. C’est ainsi que pour voir clair dans cette affaire, l’Anlc a décidé d’interpeller directement le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique. Mais aussi curieux que cela puisse paraître, ce dernier, comme s’il avait reçu des consignes, a choisi délibérément de ne pas réagir, ni pour justifier son degré d’implication dans ce dossier ni pour laver son honneur et rétablir d’une vive lumière la lanterne des uns et des autres. Pour quelle raison ? Enigme. En tout cas, cette attitude pour le moins anachronique étonne à tous égards l’Autorité nationale de lutte contre la corruption. Et puisse que l’accusé refuse toujours de fournir des réponses aux questions qui lui sont posées, alors, il lui a été demandé de mettre par écrit ses explications et ses justifications au plus tard le jeudi 26 mars prochain.
Ce qui est certain, cette affaire va beaucoup gronder les jours à venir. A quelques encablures des élections législatives prochaines qui s’annoncent époustouflantes, le ministre de l’intérieur a grand intérêt à clarifier cette situation au plus vite, autrement, il aura choisi de donner la verge à ses adversaires pour qu’ils le fouettent violemment pendant les campagnes qui vont s’ouvrir dans quelques semaines. A suivre