Deux mois après le drame de Sèmè-Podji: l’enquête piétine, à qui la faute ?

L’explosion d’un entrepôt d’essence de contrebande a fait, samedi 23 septembre dernier, à Kraké dans la commune de Sèmè-Podji, 35 morts totalement calcinés, 20 personnes grièvement blessées et d’énormes pertes en biens matériels. Une enquête judiciaire est ouverte pour élucider les causes réelles de l’incendie et situer les responsabilités notamment civiles. Mais depuis plusieurs semaines, c’est le statut quo. On entend plus rien sur le sujet à ce jour. Tout se passe comme si on s’achemine vers la noyade de cette enquête. Dans l’intérêt de qui ?

Le samedi 23 septembre dernier, une trentaine de personnes ont perdu la vie dans l’explosion d’un entrepôt d’essence de contrebande. Le drame est survenu à Kraké, une localité frontalière entre le Bénin et le Nigeria, située dans la commune de Sèmè-Podji.

Le feu a aussi consumé le magasin et tout son contenu. Les dégâts en biens matériels sont aussi importants. Ils s’énoncent en termes de véhicules, de tricycles et de motos partis en fumée. C’est un évènement malheureux, déplore le directeur général adjoint du Groupement national des sapeurs-pompiers (Gnsp), le lieutenant-colonel Dallys Ahouangbégnon qui était sur le terrain.

Le ministre en charge de l’Intérieur, Alassane Séïdou, en visite au Cnhu avec trois de ses collègues, évoquait 34 morts. Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo, Abdoubaki Adam-Bonglè, annonce un bilan de 35 morts dans un communiqué de presse qu’il a rendu public, en début de soirée du samedi 23 septembre.

Ce qui veut dire que des rescapés grièvement blessés sont passés de vie à trépas. Le patron du Parquet de Porto-Novo précise que l’incendie s’est produit aux environs de 9 h 30min dans le magasin du sieur Jean Zinhouémédé situé au quartier Glogbo 2. L’entrepôt d’essence a une superficie de 1000 m2. L’on en sait un peu plus sur l’origine probable de l’explosion avec le communiqué de presse du procureur de la République.

Se basant sur des témoignages recueillis sur le terrain, Abdoubaki Adam-Bonglè informe que le drame aurait été probablement déclenché lors du déchargement des sacs d’essence communément appelés «Bohoumbo», d’un véhicule de marque Nissan immatriculé AR 1937 Rb. Le procureur de la République informe avoir ouvert une enquête complète pour élucider les circonstances de cet incendie tragique. Mais curieusement, plus personne n’entend parler de cette affaire. Comme si elle reléguée aux oubliettes. Du moins en apparence.

Pour un dossier aussi sensible qui a vu partir plusieurs de nos compatriotes, a-t-on besoin de plusieurs années pour conclure cette enquête ? Qu’est ce qui retarde les résultats de cette enquête ? Au regard de la douleur qui continue d’étrangler les béninois à la suite de ce drame, il urge que les résultats de cette enquête soient vite publiés pour qu’on sache les réels mobiles de ce drame meurtrier. A suivre

Sylvie Sounton

Le Soleil Bénin info

468 ad

Submit a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *