Élection présidentielle du 28 février 2016 : Lettre ouverte aux candidats

Lettre-ouverte« Cette lettre s’adresse à vous tous, candidats à la prochaine élection présidentielle, à vous qui n’avez pas encore pactisé avec la France-Afrique et qui n’avez pas pris le chemin de la trahison, à vous sur qui peut encore reposer l’espoir du pays. Le Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques vous adresse cet appel urgent et angoissant : « Sauvons notre pays, redonnons lui sa dignité ». Sauver le pays, pour le Front Citoyen, c’est l’arracher des mains de la mafia politique et de tout le mal dont il souffre du fait de la gouvernance actuelle. Vous le savez et c’est l’évidence même, seul un rassemblement puissant et efficace peut encore sauver ce pays.

C’est le sens et c’est la signification profonde de cet appel et ce cri : rassemblez-vous ! Rassemblons-nous pour sauver ce pays du pressoir dans lequel on veut le broyer. Aucun parmi vous, même s’il dispose d’immenses moyens financiers, ne peut vaincre tout seul, ne peut venir à bout, seul, du grand danger qui s’annonce, de la catastrophe qui se prépare. Nous sommes condamnés à lutter ensemble pour vaincre ensemble. Nul ne sera de trop dans ce combat salvateur. N’écartons, au départ, personne même ceux qui paraissent a priori des pestiférés.

La peste, aucun d’entre nous n’en est indemne. Ayons tous la modestie d’assumer la part de responsabilité qui nous revient dans la grave crise que traverse notre pays. Rassemblons-nous tous, mais en ayant des exigences qui excluent toute compromission, tout laxisme. Si vous estimez que vous pouvez, seuls, vous retrouver pour constituer ce rassemblement, c’est tant mieux.

Que l’un d’entre vous alors en prenne urgemment l’initiative et la responsabilité. Mais si vous estimez, les uns et les autres, que le Front Citoyen, de par son expérience et son impartialité peut, de quelque manière que ce soit, favoriser ce rassemblement, il est à votre disposition pour en assumer la responsabilité historique. Ce rassemblement doit reposer sur un principe fondamental : celui de la rupture d’avec le régime actuel. Cette rupture ne doit pas être un fac-similé, mais une volonté réelle de faire du nouveau en rejetant toutes les pratiques ignobles de la gouvernance actuelle. Cette rupture doit être aussi un refus de toute vassalisation de notre pays à toute puissance étrangère et cela, sans arrogance ni insolence mais avec la ferme détermination de dire avec les nationalistes italiens : « Italia fara da se ». Disons aussi, avec fierté et dignité: « Benin fara da se ».

Disons-le avec humilité mais aussi avec fermeté. Ce rassemblement reposera aussi non sur des prétendus projets de société ou des professions de foi aussi mensongers les uns que les autres, puisque l’expérience a montré partout dans le monde, la vanité de tels projets, et cela, pour la simple raison que personne ne peut plus prétendre connaître le réel à l’avance. Dans le contexte béninois d’aujourd’hui, rassemblons- nous autour d’un homme qui a : « le coup d’œil », le sens de la décision et qui donne « la meilleure chance d’atteindre le but qu’il vise ».

Bref, rassemblons-nous autour d’un homme qui a le sens de l’histoire et qui est armé de qualités intellectuelles et morales certaines qui sont le propre de la vocation politique. Le front mettra à la disposition de cet homme tout le résultat des réflexions provenant de ces assises actuellement en cours. L’heure est venue, c’est le moment plus que jamais de faire taire nos égoïsmes, nos intérêts personnels, nos vanités pour qu’ensemble nous puissions rebâtir le pays. Seriez-vous enfin sensibles à ce cri de détresse qui vous est lancé et y répondre positivement pour qu’enfin notre pays retrouve sa dignité ? Le Front ose l’espérer ».

Le Président du Front,

Antoine Robert Détchénou

Author: Charles

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