L’ultime décision de la Cour suprême dans les affaires tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat indique la conclusion à tirer et la voie à suivre quant à l’appellation qui convient le mieux à ceux qui se trouvent depuis plusieurs mois derrière les barreaux. L’apostat de Zoubé, le renégat de docteur Cissé, le solide Commandant Zomahoun et consorts sont des ennemis d’Etat, sans oublier le ’’Special one’’ de Patrice Talon.
Ennemis d’Etat dans les faits, ennemis d’Etat dans les actes, ennemis d’Etat dans les propos. Qu’on cesse de vouloir séparer ce qui est intrinsèquement lié. Si Boni Yayi, président de la République est autant soumis à rudes épreuves dans toutes ces affaires, c’est simplement toute la République qui est ébranlée. Si sa vie est d’office menacée ainsi, c’est la vie de toute la nation qui est menacée car, pour ceux qui ne le savent pas encore, en cas de choses non souhaitables, c’est toute la machine d’Etat qui sera déstabilisé. De l’Assemblée nationale à la Cour constitutionnelle en passant par l’Etat-major des Armées le soleil ne se lèvera point du côté du Nigeria mais peut-être du côté de nos voisins de l’ouest. Et ça personne ne le souhaite. Les passions profondément enfouies des divers camps antagonistes vont se réveiller, les clivages insoupçonnés et diaboliques étalerons leurs atrocités qui, pour s’emparer du pouvoir vacant qui, pour ébranler l’ordre constitutionnel.
Mais aujourd’hui que tout ceci est presque derrière nous, en tout cas en ce qui concerne la vie du chef de l’Etat, il ne reste qu’à toucher du bois pour la suite. Puisque tel on fait son lit on se couche, nous autres de ce côté et les autres au-delà des barreaux. Dieu jugera de lourdeur du cœur de chacun. Le bien emportera la victoire sur le mal. C’est inévitable. La vérité apparaitra au grand jour, une vérité avec grand ’’V’’ comme celle du philosophe béninois Paulin Hountondji dans sa célèbre œuvre Histoire de la philosophie. C’est de cela qu’il est question.
Je le jure !
Clarence DABANI