Ces dernières années, les fêtes d’identité culturelles notamment dans la partie méridionale du pays se multiplient à un rythme vertigineux. Ce qui amène à se poser la question de savoir si cela est dû à la richesse culturelle du Bénin ou cela ne mettrait-il pas en péril l’unité nationale ?
Le Bénin est-il vraiment une nation ? Voici la question que se posent de milliers de personnes au regard de la multiplication ces dernières années des fêtes d’identité culturelles ou dans un passé récent les multiples messes de remerciement après les nominations. En effet, Nonvitcha, Wémèxwé, Nonvizan, Tolikunkankwé ou autres sont autant de fêtes qu’on retrouve curieusement dans la partie sud du pays. Ces fêtes permettent d’apprécier la richesse de la culture béninoise.
Autour de certaines, de très bonnes actions de développement ont même été développées pour le bonheur des populations. Les fêtes comme Nonvitcha par exemple célébreront bientôt leur centenaire ; signe que l’initiative est pérenne et permet de rassembler tous les acteurs autour du développement de leur localité. Mais au-delà de tout cela, il y a un risque de développement du régionalisme qui pourrait mettre en péril l’unité nationale. L’attachement à une communauté pourrait développer le favoritisme, le népotisme et renforcer la corruption. Il n’est pas rare par exemple d’entendre que tels secteurs regroupent telles populations ou tels concours a enregistré un nombre impressionnant d’admis venus de telles localités.
Tout ceci fragilise l’unité nationale et pourrait mettre en mal la cohésion nationale. Si le Bénin est un et indivisible ; il sera intéressant en dehors de toutes ces fêtes de célébrer une fête de réjouissance de la culture béninoise qui rassemblera également les populations de toutes les autres fêtes d’identité culturelle. C’est le lieu donc de saluer la décision du président Patrice Talon d’interdire les messes de remerciement des cadres béninois après leur nomination.
Il faudra également que pour des questions d’unité nationale ; les ministres qui vulgarisent le PAG sont envoyés dans les localités qui ne sont pas les leurs. Cela permettra d’inculquer dans la tête des populations qu’un ministre, c’est pour la république et non pour sa communauté. Les fêtes culturelles ce sont de très belles initiatives, mais il faudra sauvegarder l’unité nationale.