François Mensah, la star des ondes. Tant pis pour les jaloux ! Puisque la charité bien ordonnée ne commence que par soi-même, ne donnons point l’opportunité aux porcs de venir balayer la cour des moutons.
Autant les journalistes béninois doivent être fiers du rôle oh combien précieux qu’ils ont joué et jouent dans l’éveil des consciences démocratiques depuis 1990, autant ils doivent apprendre à louanger et vénérer les rares confrères qui, non seulement tiennent l’étendard hors de la portée de la pesanteur, mais qui aussi s’imposent par leur culture intellectuelle, leur savoir-faire, leur tact et dynamisme. Et c’est exactement dans cette catégorie de journalistes qu’il faille classer ce jeune et cher François Mensah.
Le garçon de Saint Rita ’’connaît papier’’ ! Voilà comment son talent a été caricaturé par un vieux et sage pour qui François Mensah est l’un des rares spécimens de ces journalistes phénoménaux qui marquent leur temps en passant du difficile au facile et du sombre au clair en direct sur un plateau. C’est le seul aussi à vous inspirer, tellement son langage est fluide, sa diction impeccable et sa fine silhouette qui ne pose de problème à aucun cadreur. Je me rappelle de son passage à Radio Tokpa où depuis ma demeure, j’ai souvent hâte que le ’’vieux’’ Pépéripé qui se plait dans ses multiplexes, laisse l’antenne à François pour déverser sur les auditeurs son flot de commentaires pertinents et ses analyses à vous couper le souffle.
Depuis l’arène incandescente de certains stades béninois poussiéreux, il apprécie le direct et y va avec délectation. Quel que soit ce que les médisants peuvent raconter sur la personnalité de l’homme, il fait tranquillement son chemin car, il serait toujours mieux d’apprendre à garder d’un homme ses côtés positifs et se passer de tout le reste. Scandalisés, nous l’étions lorsqu’après plusieurs années d’exercice de son talent, les autorités du ministère des sports n’ont pas encore compris qu’il faut couronner François. S’il il y a un journaliste sportif qui mérite mieux ce prix, c’est bel et bien François Mensah. Même ceux d’entre ces journalistes qui jettent à longueur d’émission l’opprobre sur le Quartier latin par leur français tordu digne de l’époque des anciens combattants, ont été couronnés. Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut rien voir.
Ce qui m’amène à décerner le prix de meilleur journaliste de la presse béninoise à François Mensah en l’autorisant à aller se nourrir au Panthéon, n’en déplaise aux détracteurs. Pour comprendre la valeur de l’homme, il suffit que son actuel patron le libère pour voir s’il va passer une minute avant que d’autres rédactions ne viennent frapper à sa porte et ne l’arrache.
L’aura de l’homme donne du poids à toute émission. Il est de la trempe de Sulpice Oscar Gbaguidi qui, « un siècle » après son départ de la maison bleu, continue de nous faire rêver. C’est à l’arbre qui porte de jolis fruits qu’on jette la pierre. Aux âmes bien nées… Salut l’artiste, salut la star des ondes ! Je suis au garde-à- vous cher Francesco !
Je le jure !
Par Clarence DABANI