Il ne changera jamais, le maire de Sèmè-Kpodji. Reprenant du service après une brève accalmie due à des dédales judiciaires où il a fleuré la prison, Mathias Gbèdan a repris du service. Naguère, le sexe en bandoulière et ne sachant point à quel saint se vouer, il a passé la période des fêtes à invoquer Dieu pour que la décision de la justice mise en délibéré, à son sujet, n’aboutisse pas. Dieu ayant alors reçu sa prière, et le voilà déjà dans ses frasques politiques et démagogiques. Ce qui gêne cette fois-ci dans les démarches et options de ce politicien, c’est le choix de ses victimes. Après avoir chanté « je suis dans la joie… », c’est aujourd’hui le moment pour lui de clamer tout haut qu’il est heureux et joyeux. Cette mascarade pour défier encore la justice se passe dans une école devant d’innocentes âmes à qui le nouveau programme empoisonne déjà l’existence. Et au maire le plus yayiste du monde entier, de demander aux enfants : « vous m’aimez non… ? ». Alors, « je suis heureux et joyeux ». En pépé comique et risible, Mathias Gbèdan renoue avec ses méthodes étonnantes à se donner en spectacle, au lieu de réfléchir vraiment au développement de sa commune. Ce que les Béninois ont de la peine à comprendre, c’est de voir quelqu’un de cet âge clamer sur tous les toits qu’il est heureux et joyeux. On aurait pensé à quelqu’un qui rencontre le bonheur alors qu’il pensait avoir tout perdu. A ce niveau, s’il n’est pas opportuniste, il doit être alors arriviste.
Je le jure !
Par Clarence DABANI