C’est forcément avoir les yeux fermés sans jamais tacher de les ouvrir que de penser que c’est aux temps des Soglo à la Mairie de Cotonou que la capitale économique du Bénin sera à l’abri de l’inondation. Le penser seulement est un crime et une manière de faire preuve de malhonnêteté intellectuelle, bref, c’est un comportement anti-citoyen au bout. La myopie intellectuelle qu’exhibent ceux qui accusent à tort la mairie de Cotonou est grande et inexplicable. En effet, pour les personnes d’un certain âge ayant vécu à Cotonou dans les années 50 voire 60, il sera incompréhensible que la capitale économique du Bénin puisse s’agrandir jusqu’aux confins de terres. C’est-à-dire, que Cotonou dépasse le quartier SikèCodji pour étaler ses tentacules vers Wologuèdè, Sainte Rita, Fifadji, Zogbo et tout le reste jusqu’à Godomey est inadmissible.
Car tous ces quartiers ne présentent aucun paramètre devant permettre d’accueillir des populations. Ce sont alors des réceptacles naturels que la nature et Dieu ont confectionné pour contenir les eaux venus d’ailleurs. C’est en somme des zones inondables et inondées par essence depuis l’époque de Mathusalem. Cotonou de ce côté alors doit s’arrêter à OkpèOluwa si vraiment le Bénin est doté d’un plan d’installation de la population et animer du souci de voir les citoyens vivre mieux dans un milieu saint. Mais c’est hélas que tout se vend, même les zones inondables. En outre, ce n’est plus la peine de parler de la vaste zone d’Agla qui ne doit à grand jamais être occupée par les populations.
Enfin de l’autre côté, c’est-à-dire vers Akpakpa le même laxisme de l’Etat central depuis des lustres se lit un peu partout avec bas-fonds, ravins et autre cuvettes, merveilles de la nature qui sont vendus à tout vent. Tout bien considéré, Cotonou à un niveau plus bas que celui de la mer sensée recueillir les eaux fluviales et autres. Dans ces conditions, ceux qui ne comprennent rien en matière d’aménagement du territoire doivent la boucler et penser à de véritables solutions au mauvais sort qui frappe la ville de Cotonou en matière d’assainissement au lieu de s’en prendre à des héritiers ’’impuissants’’ et ’’manchots’’ que sont les Soglo.
On comprend alors les motivations de ceux qui accusent et taclent vainement le Père et le Fils Soglo car, lorsque calculs politiques et mesquinerie s’entremêlent, les arguties ont valeur de vérités absolues. La piteuse situation de la capitale économique du Bénin est plus profonde et plus nationale que ce qui se dit sur le dos des responsables de la mairie de Cotonou. L’histoire mérite d’être revisitée.
Clarence DABANI