Insécurité grandissante au Bénin : François Houessou n’y voit que du feu

Le fait que deux policiers soient tués coup sur coup par de  redoutables malfrats révèle bien qu’il y a  quelque chose de mutilé dans le dispositif de sécurité mis en place par les autorités  mais aussi surtout dévoile les limites et l’amateurisme notoire dont fait montre le ministre de l’intérieur François Houessou. Pour re-calibrer rapidement les choses et ramener la confiance dans le rang de la police nationale, le chef de l’Etat n’a qu’une seule option : agir.

Jamais depuis l’arrivée du chef de l’Etat Boni Yayi au pouvoir, la police nationale du Bénin n’a été aussi éprouvée et secouée. En l’espace d’un mois, deux éléments de la police ont été froidement abattus en plein jour par des hommes sans foi ni loi qui défient  quotidiennement tous les dispositifs sécuritaires mis en place par les autorités en charge de la sécurité des béninois. Pendant que le peuple dans son ensemble continue de croupir sous la douleur et la tristesse à la suite du décès du jeune policier Denon foudroyé de plusieurs balles à la têtes par des malfrats à Minontin dans l’agence de CLCAM, c’est autour maintenant d’un autre jeune policier Roland Kpadonou de tomber sous les balles des malfrats à Ganhi le samedi dernier aux environs de 9 heures.

En dehors de cet élément tué, il y a aussi un militaire qui a perdu la vie au même moment. Inacceptable. En effet, si quelqu’un a pu réussir à réduire sensiblement la pègre à Cotonou et dans ses environs malgré la maigreur des moyens dont il dispose, c’est bien le contrôleur Général de la Police Louis Philippe Houndégnon. Rendons à César ce qui est à César. C’est d’ailleurs ses performances qui lui ont valu sa nomination à la tête de la DGPN. Malheureusement, depuis son départ du Commissariat Central de Cotonou, l’insécurité a monté d’un cran. Les ghettos de vente et de la consommation du chambre indien se multiplientet se développent un peu partout. Les vols à main armée ont repris à un rythme inquiétant. Les viols sont devenus monnaie courantes. Bref, les malfrats et autres voyous sont devenus maîtres de la Cité et dictent leurs lois et repartent comme ils sont venus sans aucune crainte sans personne n’ai la possibilité de les intercepter. Et les populations sont obligées comme les loubards, de dormir les yeux ouverts dans la nuit.

Et tout ceci, se passe malheureusement sous le règne du ministre François Houessou qui visiblement se trouve dépassé par les événements faute de stratégie et de plan de sécurité approprié et surtout de manque de connexion entre lui et la hiérarchie policière. Certes, il y a pas insécurité zéro, mais avec l’amateurisme et la médiocrité dont fait montre le ministre de l’intérieur François Houessou, le Bénin ne peut qu’assister à ce genre de tragédie où des policiers sont tuées par des malfrats. On a vu l’exemple de l’opération Djakpata et ses prouesses en en un temps record.  Cette innovation du Ministre Dègla est à saluer même si des soupçons de mauvaise gestion financière pèsent sur l’opération et qui selon certaines indiscrétions seraient à la base de sa suspension. Mais la question qu’on se pose aujourd’hui, est de savoir ce que Houessou a pu apporter depuis qu’il est à la tête du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique. Rien. Absolument rien.

En effet, c’est sous lui que l’insécurité a connu une  croissance exponentielle. C’est sous lui que des policiers sont tués comme de poulets sans que les auteurs des crimes ne soient retrouvés à ce jour. C’est sous lui que l’opération Djakpata est enrhumée sans qu’elle n’ait la possibilité de se moucher. Bref, sous lui que l’insécurité a connu un pic. Depuis 2006, aucun ministre de l’intérieur n’a enregistré ce minable et macabre score. Des policiers et militaires tués par des malfrats, c’est avec le ministre de l’intérieur François Houessou que les béninois vivent cette triste réalité. Et à cette allure, si le chef de l’Etat ne prend pas ces responsabilités, le pire est à craindre s’il n’est pas déjà là. Face à la rage et les moyens sophistiqués dont disposent les malfrats, le funambulisme et le jonglage à la François Houessou risquent de sceller le sort des béninois en ce qui concerne  leur sécurité. Entre accepter que les béninois et même les forces de l’ordre soient tués par des malfrats et nommé un professionnel de la sécurité à la tête du ministère de l’intérieur, un choix s’impose aujourd’hui à Yayi.

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