Dans l’entourage du Chef de l’Etat, Barthélémy Kassa ne veut pas être le seul dont la tête est mise à prix dans l’affaire PPEA II. Il aurait fait de troublantes révélations sur le ministre de l’économie et des finances, Komi Koutché à la commission parlementaire spéciale mise en place pour statuer sur sa levée d’immunité.
L’épisode de la levée de l’immunité parlementaire du député Barthélémy Kassa connait des rebondissements. Le procureur général près la cour d’appel de Cotonou a officiellement saisi le parlement par l’intermédiaire du garde des sceaux aux fins de demander la levée de son immunité parlementaire. Cette procédure vient mettre un terme aux échanges stériles de lettres entre le parlement et la présidence de la république.
Dans le même temps, la commission chargée d’écouter l’ex ministre de l’énergie de Boni Yayi était censé déposer son rapport hier mardi 11 août, mais elle a demandé un report de 48 heures en raison du nouveau développement intervenu dans l’affaire PPEA II.
En effet, invité à répondre à certaines préoccupations de la commission spéciale, Barthélémy Kassa a profité de l’occasion pour plonger Komi Koutché dans l’eau très trouble voire boueuse du PPEA II. Il aurait fait de graves révélations sur le ministre de l’économie et des finances. Pour lui, c’est le ministre des finances qui signe les décaissements qui vont au trésor. Ainsi si les rapports l’épinglent dans l’affaire de détournement des fonds alloués au projet PPEA II, ils ne sauraient, aux dires de Barthélémy Kassa, épargner Komi Koutché. Autrement dit, le ministre de l’économie et des finances a une grande responsabilité dans l’évaporation des plus de 5 milliards du trésor public au profit des personnes désignées par le rapport Kroll et il doit aussi répondre de cela, selon Barthélémy Kassa.
C’est aussi le point de vue de Jacques Ayadji qui a invité, lors de la conférence de presse qu’il a donné hier mardi au codiam, le ministre des finances à faire toute la lumière sur cette affaire avant de prétendre briguer la magistrature suprême.
Irène Oura