Koupaki, fils spirituel de Kérékou

KoupakiAutant les Béninois ont été fiers d’avoir eu comme chef d’Etat, pendant plusieurs décennies, le Général Mathieu Kérékou, autant ils sont fiers d’avoir eu à des postes de responsabilités des cadres de la trempe de Koupaki dont les performances ne sont que le fruit de sa personnalité. Une étude approfondie de son état comportemental permet d’avoir la péroraison selon laquelle Koupaki est le fils spirituel de Kérékou.

Koupaki = Kérékou ! Cela peut paraître surprenant, mais c’est une vérité à laquelle il faut désormais s’accorder. A part le fait que le patronyme de l’ex Premier ministre de Boni Yayi commence par la lettre «K», et qu’il compte exactement sept lettres, comme celui du Général, Pascal Irenée Koupaki est bel et bien le fils spirituel de Kérékou.

Et pour s’en convaincre, il n’y a qu’à étudier l’état comportemental de ce dernier. Plusieurs qualités font de Pascal Irenée Koupaki un digne héritier de l’homme du 26 octobre 1972. Primo, la discrétion. Autant que le Général Mathieu Kérékou, Koupaki est un homme qui aime agir en toute discrétion.

Durant les sept années qu’il a passées aux côtés de l’actuel chef de l’Etat, on a vu comment il a géré les affaires de ses différents départements ministériels sans tambours ni trompettes. Il a travaillé loin des micros et caméras, un peu comme pour signifier au peuple béninois que le bien ne fait pas du bruit. Et c’est cette qualité qui lui a permis d’assainir les finances publiques. Beaucoup oublient cela aujourd’hui et le traitent de tous les noms de démons. Mais, à la vérité, c’est parce qu’ils ne savent que ce sont les tonneaux vides qui font du bruit. Fort heureusement, Pik n’en est pas un. Secundo, Koupaki est perméable aux critiques.

La qualité majeure d’un homme d’Etat, c’est de garder le silence quand les gens jettent toutes sortes d’opprobres sur votre personne. Et cela, le précurseur de la «Nouvelle conscience» l’a démontré à maints égards. Autant que le Général Mathieu Kérékou, Pascal Irenée Koupaki a fait l’âne face aux attaques diverses, les unes plus foudroyantes que les autres, de ceux qui ont voulu le tenir pour responsable des scandales Icc services, Cen-sad et Pvi. Il a gardé le silence, parce qu’il sait qu’un vrai chef ne réagit pas à tout.

Et c’est le genre de président qu’il faut pour le Bénin. Pas quelqu’un qui ne sait pas gérer ses émotions ! Tertio, Pascal Irenée Koupaki est sage. Alors que certains de ses compatriotes voulaient qu’il devienne l’opposant numéro 1 au Pouvoir Fcbe, c’est plutôt une attitude contraire qu’il adopte. Malgré les humiliations subies, Pik a eu la sagesse de ne pas déblatérer sur Yayi Boni et ses ouvriers de la vingt cinquième heure. Au contraire, il a gardé de bonnes relations avec le président Boni Yayi. Et c’est cela les grands hommes : savoir pardonner ceux qui vous ont offensé. On se souvient, Mathieu Kérékou a pardonné tous ceux qui avaient comploté contre son régime dans le cadre de l’attaque du 16 janvier 1977.

Certains sont même devenus ses conseillers. Quarto, enfin, Koupaki, c’est le souci du bien public. L’ex argentier national fait partie des rares personnalités de ce pays qui savent que le bien public n’est pas à utiliser à des fins personnelles et égoïstes. De mémoire d’homme, il n’a jamais utilisé les moyens de l’Etat pour servir des desseins personnels, un peu comme certains qui ont utilisé l’hélicoptère de l’Etat pour une activité qui n’entrait pas dans le cadre de leur fonction et qui, finalement, l’ont bousillé impunément.

Lorsque Koupaki a quitté le Gouvernement, la première des actions de bonne moralité qu’il a accomplie est de laisser son véhicule de fonction, d’aller déclarer ses biens et d’avoir des civils comme agents de sécurité. Et quand on fait une bonne analyse, la «Nouvelle conscience» qu’il prône n’est rien d’autre que les valeurs fondamentales que Kérékou avait prônées sous la Révolution. Dommage, tout ça est jeté à la poubelle, et il faut y revenir. Parole de sage !

Author: Charles

Share This Post On
468 ad

Submit a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *