Connaître le mobile de l’instauration de la fête des mères, c’est avant tout chercher à connaître ce qu’est une mère. S’il est reconnu de tous que c’est Dieu qui est le créateur de l’humanité, il n’en demeure pas moins que les mamans constituent des complices de Dieu. Pendant neuf (09) mois, elles gardent dans leurs entrailles un secret Divin. Celui-ci, lorsqu’il sera connu de la masse des mortels, est appelé ENFANT.
En cela, les mères sont l’instrument continuel de cette œuvre créatrice de l’humanité par Dieu. Elles donnent la vie. Par surcroit, elles sont à juste titre l’incarnation de Dieu sur terre. De fait, l’instauration de la fête vient à point nommé pour rendre hommage à cette frange de la population.
Egalement, la célébration de cette fête est un prétexte idéal pour les encourager à continuer leur rôle éducateur mais surtout celui procréateur. Car, l’univers sans la procréation serait comme mettre en voie de disparition l’espèce humaine. Alors, respect et honneur doivent êtres attachés à leurs pas. Des pas emplis de tendresse et d’affection. Comment honorer les mères ?
La conception de nombre de personnes fait état de ce que « offrir un cadeau » est l’impératif moral qui doit animer les uns et les autres en ce jour dédicace. Cette conception n’est ni entaché de leurre ni d’unanimité. En effet, tous les enfants n’accordent pas leurs violons à ce propos. D’où la faible proportion de ceux qui offrent des cadeaux à leur mère.
Ainsi, cette attitude justifiée engendre-t-elle une problématique. Celle de savoir si ceux qui n’offrent pas de présents à leur génitrices, faute de moyens financiers, n’honorent pas leur mère. A priori, oui ! Mais lorsqu’on observe une petite remarque, on découvre que cette catégorie de personnes ne devait pas se plonger dans une tristesse inaccoutumée. Ils devaient considérer leur sentiment de culpabilité comme une contrariété dérisoire.
En réalité, ce n’est pas le bien matériel qu’a besoin une mère. Lui donner un petit bisou et dire « maman, je t’aime » est largement suffisant pour lui sécher les larmes qu’elle a coulées durant l’accouchement. Cette seule phrase va la faire glousser de joie.
Le constat, souvent, dans les sociétés africaines, est que les enfants éprouvent de la honte afin d’exprimer, à vive voix, leur attachement et gratitude à leur mère. Pour preuve, sur un total de cent (100) enfants interrogés sur la manière dont ils allaient rendre hommage à leur mère, à l’unanimité, tous ont préféré le faire par écrit.
Pourquoi ce goût de l’ECRIT à l’ORAL ? Est-ce par une timidité irrémédiable ? Pas évident ! Ce serait sûrement par crainte. Crainte de tout le mythe qui entoure la mise au monde d’un enfant. De la conception à la naissance, bien sûr. Tout compte fait, dans les actes quotidiens, il est à retenir ceci : « Qui donne de l’argent n’a rien donné. Qui donne la vie a tout donné ».
Joël Samson BOSSOU