La Nouvelle Conscience, quand j’y pense pour avoir été un acteur aussi !

La Nouvelle Conscience a eu le meilleur projet de société pour le Bénin lors de l’élection présidentielle dernière, le projet le plus décentralisateur et territorialement le plus innovant. Mais ce projet de société a été incapable d’acheter les consciences des indigents.

La sanction a été alors sans appel, automatique et radical : 5,6% des suffrages.

Tout s’achète et tout se vend au Bénin. C’est le seul domaine où notre démocratie est en marche à grande vitesse avec des cadres qui sont prêts à tout pourvu que leurs intérêts personnels soient satisfaits. Du jour au lendemain, vous méconnaissez les gens de regard, de discours, de méthode et d’acte. Quel pays d’hommes à conviction vacillante?

J’ai été dedans, j’ai appris et compris. Ce pays est tordu parce que nous aimons les coups tordus. Trop d’hypocrisie !

Qui vote pour un projet de société au Bénin? Le débat est clos. Je préfère œuvrer pour l’unité nationale plutôt que de perdre mon temps et mes énergies à défendre le faux. Le faux, c’est de croire qu’il y a un vainqueur et des perdants à une élection présidentielle. Personne n’est vainqueur, la victoire à une élection n’est qu’un ordre de mission et une autorisation de décollage. C’est à l’arrivée qu’on évalue pour savoir si on est parvenu au bon port ou au mauvais port.

Je n’oublierai jamais que par peur d’être destitués, 66 des 77 maires du Bénin ont été contraints d’aller à l’océan FCBE avec un lien direct avec le Président Yayi. Stratégie de recherche d’impunité oblige! Les préfets du temps du Dr Yayi étaient aussi politisés que les maires, les ministres et les députés, sauf qu’ils étaient moins virulents et surtout pas autoritaires au point de traiter les maires pour des  » VIDOMEGON ».

A part la fidélisation de la clientèle électorale qui fut un mandat secret, quel est l’héritage pour l’histoire institutionnelle de la réforme de l’administration territoriale sous Yayi? Le forum bilan des 12 ans a préconisé la relecture des textes de la décentralisation avec la production d’un code des collectivités locales pour améliorer la gouvernance locale et éviter aussi la concurrence déloyale entre pouvoir central et pouvoirs locaux. Où en sommes-nous aujourd’hui ?

Les Béninois font tout en spectacle, oubliant qu’ils commencent par faire enliser leur processus décentralisateur à cause des querelles de personnes qu’on élève en crise institutionnelle. Nous aimons trop les rapports de force dans ce pays. Oui, nous sommes tous des descendants d’un roi, même si je suis peu concerné par les prestiges de la féodalité. J’adore tout ce qui est simple et respire de l’empathie. La vie est éternelle mais nos vies sont si éphémères que j’ai du mal à cerner toutes nos démonstrations de muscles. Il suffit de faire un tour dans des lieux de souffrance, de repos éternel pour se poser de bonnes questions. La nature tient pour chacun sa comptabilité. C’est une trace indélébile qu’aucune pratique spirituelle ne peut effacer.

Soyons généreux dans nos intentions, moins haineux dans nos méthodes et moins méchants dans nos actes. Oui pour la rigueur, mais que vaut-elle sans équité.

La frustration est un état dangereux qui peut tout déstabiliser. Éviter la frustration collective.

Voilà ma compréhension de mon pays, de ses systèmes fonctionnels et des hommes.

Author: Charles

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