Au Bénin, il y a les uns et il y a les autres. Commençons par les uns. C’est une catégorie de compatriotes qui ont subi les affres de la révolution populaire marxiste et léniniste (1972-1989) et qui ont vécu en live l’atrocité et la barbarie du régime. Ils l’ont touché du doigt, l’ont palpé, l’ont goûté, l’ont mortifié, la peur dans l’âme sans aucun secours ni rescousse si ce n’est cette démocratie arrivée au moment opportun pour sauver ce qui pouvait encore l’être. Ceux qui ont vécu nuit et jour avec la pègre, connaissent bien l’importance de la démocratie comme seule sauveur puisse que l’impérialisme même n’a pu faire grand-chose mis à part un piteux coup d ’Etat manqué ce terrible 16 janvier 1977. Oui, ceux là sont actuellement les vrais démocrates qui font tout pour que cela n’arrive point. Dans leur comportement, ils le montrent et le démontrent. Dans leur attitude de tous les jours, ils le prouvent. Dans leurs propos politiques et autres, ils l’affichent avec sincérité et conviction. La démocratie comme seule libératrice des gaffes de la pègre, du lion dévoreur, ils ne voudront jamais et à grand jamais que cela capote et bascule. Ceux-là, je le répète, sont actuellement les vrais acteurs politiques qui prônent la paix, une paix dont l’évocation vient du fonds de leur cœur. Derrière cette catégorie de béninois, il y a ceux qui n’ont jamais vécu sur le territoire national ou ayant fui le pays (exil politique) ou encore ceux qui ne sont pas encore nés.
Même si cela leur a été raconté par des proches et amis, il n’y aura le même impact que ce qui est vécu par la première catégorie de compatriotes. Voilà leur différence. Malheureusement, c’est cette catégorie de béninois qui veut foutre la jolie démocratie béninoise dans la merde et dans le fourneau à travers leurs propos et actes belliqueux, incendiaires et autres formes de provocation. C’est d’ailleurs normal car, celui qui n’a jamais vécu dans un pays de guerre et de pire barbarie, ne connait pas ses conséquences. Tout petit, je mesure encore la tristesse qu’avait jetée sur le pays la mort épouvantable de Julien Togbadja, l’émoi de la fuite de Adrien Houngbédji, de Borna Bertin Babaliba et bien d’autres. Et voilà que ceux qui n’ont jamais vécu cette triste et sombre de l’histoire du Bénin, arrivent par la force des choses au pouvoir. A partir de ce moment, que pouvait-il se passer si ce n’est ce à quoi nous assistons aujourd’hui ? On évoque le démon pour calmer l’esprit saint on sort les ogres pour susciter la paix. Arrêtez chers messieurs ! Le Bénin a soif d’une paix de développement et non d’une paix de destruction. Mais plaise à Dieu, le pire ne reviendra plus jamais au Bénin.
Je le jure…