Nul doute que l’élection présidentielle de 2016 se prépare dans l’état-major de chaque potentiel candidat dans un climat de méfiance et de peur inavouée. Parce que l’élection n’aura pas lieu ? Loin s’en faut. Elle aura bel et bien lieu. Seulement tous ceux qui, d’ici ou d’ailleurs, lorgnent le douillet fauteuil de la Marina ont simplement la trouille de poser des actes qui laissent entrevoir leur volonté présidentielle ou de se prononcer ouvertement sur leur envie d’être candidat en 2016.
Cette crainte de se prononcer sur ses convictions profondes est contraire à l’esprit de la démocratie et trouve son fondement dans le fait que les différents candidats risquent de se faire griller avant même que ne sonne la cloche de départ. Cette malencontreuse condition qu’on peut qualifier de psychose dans le rang des futurs candidats est due à la situation politique délétère qui a fait son lit au Bénin depuis l’entame du second mandat de Boni Yayi. Les couleurs étant même quelque peu annoncées vers la fin du premier quinquennat de l’homme du changement avec la situation de certaines personnalités en vue qui ont été écrasées par le pouvoir en place afin de libérer la voie pour Boni Yayi. Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, les mêmes scénarios se dessinent actuellement avec les futurs candidats qui ont peur de se manifester.
De l’ancien premier ministre Pascal Irénée Koupaki à l’actuel président de l’Assemblée nationale Mathurin Koffi Nago en passant par le général Fernand Amoussou sans oublier son alter ego Gbian et SoumanouToléba, la psychose d’actes concrets pour 2016 est palpables. Et à Boni Yayi seul de libérer les esprits d’abord en se comportant comme quelqu’un qui va s’en aller à la fin de son mandat pour assurer l’alternance, ensuite de positionner sur orbite son dauphin dès à présent et enfin de fédérer tous les Béninois autour de la cause commune qui n’est rien d’autre que la préservation des acquis démocratiques. Plus qu’un gris-gris ou un talisman, c’est une thérapie de choc pour rallumer la flamme de l’espoir qui ravivera les combinaisons chimiques du laboratoire de la démocratie qu’était le Bénin de Mathieu Kérékou et de Nicéphore Dieudonné Soglo. C’est de cela qu’il s’agit.
Je le jure !
Clarence DABANI
août 5, 2014
Rien ne doit empêcher quelque de se déclarer son intention d’être candidat. Ne pas le faire, c’est donner raison `à topanou qui estime que c’est parceque des potentiels candidats trainent des casseroles qu’ils ne peuvent pas s’afficher pour le moment.