(Le DG/Irenée Agossa opte pour le silence)
Aussi curieux que cela puisse paraître, presque toutes les stations Sonacop sont infonctionnelles. Pas de carburant. Cela fait plus de trois (03) semaines que cette minable situation dure sans que l’Etat ne pipe mot. Du côté du directeur général, Irenée Agossa, on donne l’impression d’être dépassé par les événements. Pendant ce temps-là, c’est la société qui est au ralenti. Pour combien de temps encore ?
Le Bénin est frappé ces derniers mois par la malédiction des trois « E » (Eau, Electricité et Essence). Alors que l’énergie électrique perturbe sérieusement les activités économiques des différentes entreprises et des ménages, l’eau se fait très rare dans les robinets. Comme si cela ne suffisait pas, les populations béninoises devront résoudre une troisième équation : l’absence de carburant dans les stations Sonacop. En effet, il ne se passe plus de jour sans que des plaintes ne soient enregistrées en ce qui concerne l’essence dans les stations Sonacop. Depuis plus de trois semaines, du nord au sud en passant par le centre, il est presqu’impossible de se procurer ce liquide vital pour le développement des activités.
Curieusement, cette situation ne semble pas être la préoccupation des autorités béninoises. Au contraire, c’est la modification de l’article 44 de la constitution, la prise de certaines mairies qui semblent intéresser nos dirigeants. On se rappelle, dans un passé récent que le gouvernement de Boni Yayi s’est lancé dans un combat acharné contre l’essence de contrebande. Malheureusement, il n’est pas parvenu à enrayer le mal. Mauvaise analyse de la situation ou mauvaise stratégie de lutte ? En tout cas, le « Kpayo » règne plus que jamais sur les artères des rues de Cotonou et de certaines villes du pays. On aurait cru que le recul du gouvernement cachait de nouvelles stratégies de lutte et d’approvisionner du carburant mais le constat est amer. Comme bien d’autres avant lui, Yayi Boni ne trouvera pas la solution miracle pour combattre le Kpayo. Voilà donc un défi important qui attend les futurs locataires de la Marina.
Les béninois chercheront à travers le projet de société des différents candidats en lice pour la présidentielle de Février 2016, à trouver une réponse définitive à ce problème qui n’a fait que trop durer. Des propositions concrètes, réalistes et expliquées dans un langage simple et clair pourront donner espoir à ce peuple qui espère des lendemains meilleurs. Quant au gouvernement Yayi, il est invité, dans ce contexte de fin règne, à être un peu attentif aux problèmes du peuple. Il y a des choses plus sérieuses que de statuer sur une année, qu’elle soit révolue ou entamée.