L’Autorité nationale de lutte contre la corruption dans un faux combat

Visiblement c’est un vent de limitation et de restriction qui souffle dans notre pays le Bénin depuis un moment. Alors que cette proposition de loi limitative, osons l’affirmer, pour ôter le droit de grève et d’association aux magistrats continue de faire grand bruit, c’est l’Agence nationale de lutte contre la corruption (Anlc) qui, elle a décidé de s’illustrer à travers un communiqué, interdisant formellement la présentation des élèves des classes de 1ère aux examens du Baccalauréat contre des poursuites judiciaires. N’est-ce pas curieux?

Entre attaquer les gros dossiers de corruption qui ternissent l’image de notre nation au plan international et empêchent son décollage économique, et limiter le nombre de candidats aux différents examens, où se situe la priorité? La question mérite d’être posée. Il ne faudrait pas que l’Anlc se trompe de combat, car elle semble à côté de la plaque avec sa décision. Si tant est que ce corps de contrôle et de lutte contre cette bête immonde qu’est la corruption veux réellement mettre de l’ordre dans le milieu éducatif, il y a mieux à faire que d’empêcher les apprenants de classe de 1ère qui vont au Baccalauréat puis réussissent brillamment au grand dam de certains candidats de la classe de terminale, pour qui les centres de compositions sont des lieux de pèlerinages chaque année.

Le président Guy Ogoubiyi et son équipe auraient fait œuvre utile en s’attaquant aux questions relatives aux faux diplômes, aux établissements non enregistrés et surtout aux promoteurs véreux qui font de l’éducation un fonds de commerce. Mais la piste qui consiste à interdire la composition à l’apprenant qui se sent capable d’affronter un examen ressemble fort malheureusement à une restriction sauvage. « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années ». Avertit l’adage. Entre l’instruction et l’éducation, il existe bel et bien une différence. Aujourd’hui, le constat est là. Le niveau d’étude baisse au jour le jour et cela ne souffre d’aucune contestation. Pour régler cet état de chose, c’est tout le système éducatif qu’il faut revoir et repenser.

A.B

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