La République du Bénin, dans son ensemble, est aux arrêts. Mieux, les signaux sont au rouge et le développement tant prôné est en berne. Bref, le Bénin dans son essence est sous perfusion. Seulement le sérum à lui inoculé pour assurer sa guérison coule si lentement que la nation tricolore n’est pas prêt à se réveiller de sitôt. Ceci, en somme, est le résultat d’actes et d’actions mal conçus et décousus.
L’économie est éclopée à cause du vilain plaisir de voir les entrepreneurs et autres investisseurs nationaux croupir sous le poids de tracasseries et harcèlements de tous genres. L’agriculture chantée à travers la révolution verte estropiée avant d’être fécondée s’est retournée sans aucune forme de procès à la nécropole. La démocratie, dont se vantait encore d’en être un laboratoire le Bénin est sabotée et sabordée. Le poste de président de la République est dévalorisé au point de ressembler à celui d’un chef de famille quelconque. La jeunesse vit d’espoir, dort chaque soir avec ses regrets et se réveille chaque matin avec ses désillusions. A force de déifier et d’être déifiées, les femmes ont perdu leur flair légendaire en se retrouvant devant une situation embarrassante de louanges puériles.
Les ministres chosifiés et manipulés tombent dans la disgrâce du peuple avec des propos à réveiller un mort. Les sociétés d’Etat déjà assez agonisantes constituent de véritables sources de discriminations où pour le même crime, les sanctions varient selon la tête du client. Les arrestations arbitraires replissent le quotidien des citoyens qui se demandent et remarquent que la démocratie n’est qu’un lointain souvenir. Des scénarios à déboucher les oreilles d’un sourd se multiplient laissant un arrière-goût amer aux auteurs et un goût d’inachevé, de précipitation et d’amateurisme pour le peuple très averti par contre.
La dette intérieure même évoluant à crescendo et demeure insolvable mettant en cause la vie des entreprises nationales pour la porte grandement ouverte sur le chômage. La gabegie au sommet de l’Etat est érigée en règle pendant que la population misérable ne sait plus à quel saint se vouer. Echecs, regrets, déroutes hantent la nuit des auteurs. Vous allez payer.
Je le jure !
Clarence DABANI