Le cunnilingus, source de malédiction ?

cunnilingusLe cunnilingus tout comme la fellation, sont des nouvelles pratiques sexuelles dont s’approprient la couche juvénile au Bénin. Des jeunes, hommes et femmes approchés en milieux urbains, approuvent ces nouvelles méthodes de satisfaire le plaisir sexuel.  Lesdites pratiques s’avèrent malheureusement aussi risquées au plan sanitaire que psychologiquement. Elles sont de nos jours, sources d’infections et maladies sexuellement transmissibles dont l’hépatite B, les herpès, les cancers de la bouche et/ou de la gorge, le papillomavirus, l’aphte, la candidose, le tartre, la syphilis, la blennorragie, les chlamydiae, la gonococcie et le VIH.

Tenir des rapports sexuels de nos jours au Bénin, est subordonné à des préalables autres que les pratiques habituelles. Le cunnilingus et la fellation sont désormais obligatoires à plus de 95 % dans les relations sexuelles entre les jeunes de 18 et 35 ans. À plusieurs reprises, l’exigence du cunnilingus ou cunnilinctus, pratique sexuelle consistant à exciter les parties génitales de la femme avec la langue, à x ou à y avant l’acte sexuel, a été évoqué, lors d’échanges en lieux de distraction entre des jeunes hommes. Du coup, ce sujet devient davantage préoccupant du moment où d’aucuns y ont été obligés devant l’acte, d’autres, devenus des éternels subordonnés à ladite pratique et certains trainant désormais, des trouilles morales sur la même pratique, ne sachant réellement à quoi s’en tenir.

Témoignages….

“Les gars, on doit désormais éviter les jeunes dames ! (….) Depuis 6 mois, elle me contraint à toutes les occasions, à laper son sexe, histoire de la faire mouiller d’abord », a confié André, jeune étudiant à peine âgé de 24 ans qui a précisé avoir rencontré cette dernière au secrétariat du département de l’une des entités à l’Université d’Abomey-Calavi. “Je le fais malgré moi“, a-t-il conclu !

Selon Tanguy, un trentenaire disque joker dans une boite de nuit de la place, la plupart des serveuses et professionnels de sexe qui finissent par passer la nuit dans l’enceinte de l’établissement à la fermeture lui ont cédé sans toute autre condition, une fois qu’il leur a proposé de leur succès le clitoris et ses lèvres qui l’accompagnent. “Je suis le gars sûr, le dieu de ces femmes dans cette maison“, a-t-il avancé, concluant, “je contrôle tout“! À la question de savoir s’il s’enquit de la propreté intime des femmes, il rétorque, “le bas des femmes a toujours son odeur ! Mais, il faut se saouler pour y arriver et on est déjà habitué“, a-t-il révélé.

“J’ai fini par me séparer de Cécile à cause de cette affaire“, a souligné Étienne, un jeune conducteur de taxi moto à Cotonou qui avoue avoir essayé en vain. “À chaque essaie, j’ai l’impression que mes lèvres ainsi ma langue deviennent lourdes et ma bouche tout entière garde une odeur de sueur humaine pendant plusieurs jours“, a-t-il poursuivi ajoutant, “je me sens beaucoup malheureux au moment où la fille enfonce plus ma tête entre ses jambes afin de bien jouir et un liquide salé se mélange à ma salive“.

Un confrère de la presse écrite ayant requis l’anonymat, indique qu’à chaque fois qu’il pratique le cunnilingus, ses porches s’assèchent financièrement pendant plus de trois semaines. À-t-il soutenu tout de même que ce n’est pas tous les sexes qu’il faille laper puisque tout n’est pas propre !

Une coiffeuse trentenaire, Audrey indique que le cunnilingus “fait jouir mieux que la pénétration “. Elle ne peut plus s’en passer d’autant plus qu’elle pratique ça depuis 8 ans. Qu’en serait-il des risques ? Elle rassure : “je peux vous dire le gout qu’a le sperme et moi-même je suis propre ; je prends soin de mon corps…d’ailleurs, tout ceci est humain“. Elle dit avoir connu des hommes timorés sur cette pratique, mais finissent par s’adonner, si c’est avec elle ! Mais au départ, sa manière de faire l’amour était bien traditionnelle. À l’en croire, ce sont ses copines qui en ont parlé et quand elle a essayé à son tour, elle n’a pas du tout été déçue. “J’ai été infidèle pendant longtemps, tout ce temps où celui avec qui je suis maintenant s’entêtait à le faire“, a-t-elle révélé concluant, “c’est sans regret !“

Hortense, une commerciale dans un réseau téléphonie mobile de la place, fait savoir que c’est spécialement pour le cunnilingus qu’elle fait sa toilette intime à l’aide du “Saforelle“, un produit hygiénique qui est à portée de mains dans toutes les pharmacies à moins de 4 000 F CFA. “Si on ne peut pas sentir du vrai plaisir au lit, ce n’est pas la peine de sortir avec un homme incapable de faire ça au moins“, a-t-elle notifié. “C’est en classe de seconde que j’ai vu cette pratique dans un film érotique chez mon gars sur les bancs, dans le temps (…), on a fait plus que ce film même“, a-t-elle rappelé !

Pour Matilde, aide-soignante dans un hôpital public de la place, le cunnilingus est désormais, une “tradition“ ! “Pour manger dans une assiette, vous ne la lavez pas ?“, lance-t-elle répondant, “il faut d’abord laver là-bas avec la langue hein“. “Moi, je fais régulièrement moi toilette avec l’eau de permanganate que je prépare moi-même. (…), On a du goût et c’est pour ça qu’on est aussi propre“, a-t-elle soutenu !

“On ne devrait pas exiger ça d’un partenaire, c’est la règle essentielle du jeu“, a suggéré Viviane en service aux Forces Armées Béninoises. “On est parfois allé à l’acte sans ce préliminaire, mais je n’ai plus repris avec ses hommes qui évitent cette pratique “, a-t-elle révélé précisant qu’ils ont des arguments de nièt qui ne tiennent pas, “je suis enrhumé, je ne suis pas habitué (…) je tousse“. “Dans ces cas, c’est nous qui leur faisons plaisir“, a-t-elle poursuivi, soutenant, “ce n’est plus un plaisir partagé“.

Les risques de maladies graves

Les sources médicales et sanitaires béninoises n’ont pas encore élaboré une statistique réelle et spéciale devant quantifier les infections et maladies contractées, lors de la pratique de cunnilingus par les patients qui les fréquentent. Elles sont cependant conscientes de la dégénérescence de ladite pratique et de ses conséquences. Quant aux Occidentaux, des statistiques caractérisent les dégâts du mal !

Après le boom de l’acteur américain Michael Douglas lancé dans le quotidien britannique, attribuant son cancer de la gorge à des pratiques sexuelles orales, plusieurs chercheurs ont soutenu la même thèse ! Selon des résultats travaux conduits par Dr Sophie Emmanuelli, ce sont des papillomavirus à haut risque, dits oncogènes, dont les plus courants sont les HPV 16 et 18 qui sont responsables du développement de lésions précancéreuses ou de cancers de différents organes au premier rang desquels, le col de l’utérus. Le nombre de nouveaux cas de cancer du col de l’utérus était de l’ordre de 3000 en 2005 avec environ 1000 décès. C’est une infection par des virus de la famille des papillomavirus  (HPV) et évoluant sur plusieurs années qui est responsable des cancers du col de l’utérus.

Ce virus, transmis lors de rapports sexuels par voie orale, pourrait se nicher dans la bouche, la gorge et particulièrement au niveau des amygdales. Ainsi, il y aurait une lente épidémie de cancers de la voie buccale, aux États unis et dans des pays d’Europe du Nord, provoqués par des papillomavirus transmis sexuellement par voie orale, selon une étude publiée par le Centre de contrôle des maladies d’Atlanta. Le nombre de nouveaux cas de cancer de l’amygdale résultant d’une infection liée aux papillomavirus a été multiplié par sept en trente ans, selon une étude menée en Suède. Entre 15 et 25 % des cancers de la gorge seraient dus à des papillomavirus. Un article du Figaro paru en 2013 expliquait déjà l’augmentation de ce type de cancers et le rôle des papillomavirus.

Le Dr Maura Gillison, professeur de médecine à l’Université d’Ohio (nord) a expliqué que les éléments infectés par ces virus « possèdent un risque de cancer oropharyngé 32 fois supérieur à celui du reste de la population, ce qui est nettement supérieur au danger représenté par le tabac, qui a seulement triplé ». C’est beaucoup plus que la multiplication par trois associées au tabagisme, ou par 2,5 qui serait liée à l’intoxication alcoolique… Un autre travail américain mené par une équipe de la Brown University, confirme d’ailleurs ce constat.

Selon elle, le fait d’avoir des rapports buccogénitaux avec six partenaires ou plus dans sa vie multiplie le risque par huit au moins. Les résultats de ce rapport démontrent que les cancers de la cavité buccale et de la gorge ont progressé de 225 % de 1974 à 2007. Les personnes ayant des rapports buccogénitaux sont principalement touchées. Le virus du sida est présent dans le sperme de l’homme ainsi que dans les sécrétions vaginales et le sang (y compris celui des règles) de la femme, bien entendu uniquement s’ils sont porteurs du virus.

La fellation et le cunnilingus exposeraient à un risque très significativement accru de cancers de la gorge ! Une équipe américaine a en effet découvert que les papillomavirus humains (ou virus HPV), qui sont responsables de la majorité des cancers du col de l’utérus, étaient également impliqués dans le développement de tumeurs oropharyngées. Sans qu’il soit même nécessaire d’avoir fumé ou bu en excès, alors que ces deux facteurs de risque étaient jusqu’alors considérés comme déterminants.

Cunnilinctus, sources de malédiction ?

Des sources traditionnelles comme Dah Adoko Gbédiga, Dah Hêvié et autres sages indiquent sous réserve de vérification que cette pratique est de la pure malédiction et quiconque l’applique, attirent la colère des ancêtres et ne sauraient même plus communiquer avec eux et tout ce qu’il prononcerait sera source de malheur. D’autres personnes ressources évoquent la tournure à l’envers du monde et déplorent le cas des jeunes béninois qui s’adonnent bêtement au suivisme quelles que soient, les conséquences. Indiquent-ils également que la dignité humaine est sacrée et ce n’est pas le cas de ces jeunes qui malmènent le sexe à leurs guises.

“Le sexe n’a plus de valeur aujourd’hui au Bénin“, lance un septuagénaire et ancien cheminot qui dénonce la “création“ des groupes de sexe sur les réseaux sociaux et autres pour se partager des mauvaises et inhumaines pratiques sexuelles dites de “modernisation“. “Quelle vie en couple, doit-on s’attendre avec ces jeunes perdus ?“, se demande-t-il exhortant, le pouvoir central à une sensibilisation générale et à long terme sur ses mauvaises pratiques.

Des mesures de préventions des IST par voies génitales

La vaccination est la solution envisagée pour réduire les risques de développer des cancers. Déjà réalisé sur les jeunes filles dans des pays développer pour prévenir les cancers du col de l’utérus, le vaccin contre quatre souches de papillomavirus est désormais préconisé sur les hommes par les médecins de l’AAAS.

Pour le Dr Gillison toutefois, s’il « est raisonnable d’extrapoler et d’espérer que le vaccin pourrait réduire l’incidence de ces cancers, Il y pas les données pour pouvoir affirmer qu’une vaccination peut empêcher l’infection par ces virus. »

Rassurant, le médecin a cependant précisé que le risque absolu de développer un cancer de la bouche ou de la gorge demeurait faible. Détecté tôt, ce type de cancer reste d’ailleurs très souvent guérissable : 90 % des malades survivraient ainsi 5 ans et davantage sans rechute.

Le préservatif par ailleurs, ne protège pas que du sida, mais également des autres IST. Il faut donc toujours utiliser un préservatif pour les pénétrations vaginale et anale. C’est donc une « protection miracle », à apprécier à sa juste valeur.

Selon le  Dr Sylvain Mimoun, gynécologue-andrologue-psychosomaticien,  » Il y a un plus grand risque d’infection sexuelle lorsqu’il y a pénétration par l’anus, le vagin et la bouche en dernière position. Le risque d’attraper une MST est existant même s’il est faible, il est difficile de se protéger. L’unique solution est de couper le préservatif masculin en deux et de le mettre entre la langue et le clitoris, c’est appeler le ding-dam-dom. »

Le frottis du col de l’utérus est un moyen simple de dépistage pour une prévention efficace du cancer du col de l’utérus : il permet de repérer les cellules anormales des lésions précancéreuses.

Le cunnilingus également désigné sous les thèmes de tarte au poil, faire minette, léchouille, broute-minou, brouter la pelouse, brouter le gazonnote, bouffer ou brouter la chatte ou la motte, brouter une moule, pratiquer une Tyrolienne, descendre au barbu, descendre à la cave, gamahucher, le terme ti-bœuf ou encore gougnotter, expose plus ses pratiquants aux maladies sexuellement transmissibles qu’il leur fait plaisir. La pratique accourt plus de 95 % de relations sexuelles au Bénin avec à la clé, une ignorance notoire des risques de maladies ; ceci sous la pression de la gente féminine. Les peuples africains en l’occurrence ceux béninois étant en permanence victimes des fléaux comme le paludisme, le Sida… n’ont pas intérêt à en rajouter s’agissant des maux inhérents que du plaisir sexuel pour un coût insupportable financièrement. Mieux vaut s’abstenir de s’adonner à cette pratique à haut risque.

Par Anicet TIDJO

Author: Charles

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