Accusé à tort ou à raison d’être moins présent sur le plan social, le gouvernement de Patrice Talon vient de démontrer le contraire. À la faveur du conseil des ministres de ce vendredi 18 novembre, il a décidé la conception du projet « Assurance pour le Renforcement du Capital Humain » dénommé ARCH. À cet effet, une agence nationale de protection sociale et des agences départementales seront mises en place pour conduire ce projet.
Dire que le gouvernement de Patrice Talon est ultra libéral n’est pas une affirmation tout à fait exacte. Le gouvernement est bel et bien engagé sur les réformes sociales. La preuve est qu’il a été décidé en conseil des ministres ce vendredi 18 novembre 2016, la mise sur pied d’un projet d’Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH).
Ce sera en effet, une combinaison de services de protection sociale aux populations. Ces services comprendront l’assurance maladie, la formation, le crédit, la retraite et divers filets sociaux, et seront gérés par une agence nationale de protection sociale et des agences départementales, dans une approche de faire-faire et des recours à des partenariats public-privé. Les bénéficiaires des services seront pré-identifiés dans la base nationale de données biométriques. Cette base de données biométriques sera réalisée en 2017.
Pour engager la traduction de cette volonté du gouvernement dans les faits, le conseil a adopté un décret portant création d’un comité national de pilotage de cet ambitieux projet. Sa mission est d’élaborer le document de projet ARCH et de définir un mécanisme global de protection sociale permettant aux artisans, transporteurs, commerçants, artistes et agriculteurs d’accéder aux services de base à fournir par l’agence nationale de protection sociale à de coûts réduits.
Notons que le dispositif actuel de protection sociale révèle que seulement 8,4 % de la population sont couvertes par l’assurance maladie. Aucun mécanisme, il faut le préciser n’existe pour les acteurs du secteur informel, qui représente 95% de la population active.
Le gouvernement est donc préoccupé par l’état de vulnérabilité des populations et envisage de reconstruire le système de protection sociale dans une perspective de renforcement du capital humain.