(Les cinq expatriés qui l’accompagnaient expulsés vers le Togo puis vers la France)
Longtemps annoncé, le retour au bercail du juge Angelo Houssou est maintenant chose faite. Après de longues heures passées dans les locaux de la police de l’aéroport, il a pu rentrer chez lui. Les experts qui l’accompagnaient, eux, ont été expulsés vers la France, accusés par les autorités béninoises d’être des mercenaires.
En exil depuis plus d’un (01) an, le juge Angelo HOUSSOU foule à nouveau le sol de sa terre natale. Descendu ce samedi 15 Août 2015 aux environs de 13h à l’aéroport Cardinal Bernardin GANTIN de Cotonou, il ne gagnera son domicile que vers deux (02) heures au matin de ce dimanche 16 août 2015. Le juge a été alors interpellé par la police au sujet de la garde qui l’accompagnait, une garde de cinq individus composée notamment de français, de britanniques et d’américains. Il a expliqué que ces individus sont chargés de sa sécurité et il n’en faudra pas plus pour qu’on l’empêche de sortir de l’aéroport sous prétexte que ces éléments qui l’accompagnent seraient des mercenaires et constitueraient donc une menace pour le Bénin.
Le juge qui n’entendait pas se débarrasser de ses compagnons de voyage, s’y opposa, mais son avocat n’a pas tardé à calmer son ardeur qui finit par laisser rapatrier ses cinq gardes, condition unique pour qu’il puisse rentrer en toute liberté chez lui. Un peu comme si une alerte a été donnée depuis le Bénin, les amis du juge Houssou ont été mal accueillis à l’Aéroport de Lomé. En effet, une fois sur le sol togolais, ils auraient également été expulsés vers Paris, sûrement pour des raisons de bons voisinages avec le Bénin. Mais ces experts n’avaient-t-ils pas déjà effectué plusieurs missions au Bénin pour le compte du Juge Angelo Houssou pour qu’on les prenne aujourd’hui pour des mercenaires ? L’homme n’a-t-il pas le droit de faire assurer sa propre sécurité comme bon lui semble ? Pourquoi c’est aujourd’hui qu’il dérange? Tant de questions qui remettent en doute les réelles intentions des autorités béninoises.
Cependant, une fois au contact de ses frères béninois, le juge a apprécié l’ambiance accueillante qui a prévalu dans le cadre de son retour au bercail et a exprimé toute sa joie de se retrouver parmi les siens. « Je suis content. »dit-il avant de rendre hommage à Dieu, aux mânes de ses ancêtres, aux américains qui l’ont bien accueilli et au peuple béninois, car « il n’y a pas eu de brimades, je suis rentré en paix et en toute tranquillité » a-t-il confié. Son avocat, maitre Alain OROUNLA, était aussi content du retour de son client et rend hommage aux autorités américaines.
Sènou-Carlos WANOU (Stag)
