A quelques mois des élections municipales et législatives, la tension est largement perceptible dans le rang des militants et sympathisants du parti Upd ganmèsu du professeur Mathurin Nago. Ces derniers ne sont plus en odeur de sainteté avec le Président de l’Assemblée Nationale et la ligne directrice du parti. Plusieurs caciques et têtes pensantes du parti préparent activement leur démission.
Par vague de dizaines, les militants et sympathisants quittent timidement et discrètement déjà cette formation politique. Le ras-le-bol a atteint le plafond de sorte que si le Professeur Nago ne revoie pas vite sa position pour se reconnecter avec sa base, son parti politique court d’énormes risques de se vider de toute sa substance avant les élections électorales qui s’annoncent époustouflantes. En effet, pendant ces deux mandats à la tête du parlement béninois, Mathurin Nago s’est arrangé pour avoir plus de mécontents, de déçus, de frustrés, de révoltés que d’indignés avec lui. De sources dignes de foi, de Lobogo, Houinhoué, Sahouè Houéyogbé à Possotomè en passant par Zougbonou et Dahè, c’est la désolation totale chez les populations. Aucune des promesses faites à elles par le Président du parti n’est respectée. C’est le cas par exemple du marché de Lobogo dont la réalisation se révèle utopique voir chimérique aujourd’hui. Même chose du côté des jeunes qui ont aussi cru en son temps aux promesses de boulot mielleusement servies sur un plateau d’or qui malheureusement sont restées à l’étape de promesses et le seront ainsi encore et encore, sauf extraordinaire.
Ces jeunes ont tiré la conclusion aujourd’hui qu’en politique : « les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient ». Les populations de Bopa reprochent également à Mathurin Nago son mépris vis-à-vis d’elles parce qu’il n’a jamais de temps pour les recevoir en vue d’écouter leurs doléances, leurs besoins, leurs exigences et leurs attentes. Profitant de ce malaise palpable au sein de l’Upd ganmèsu, plusieurs responsables politiques se réclamant de la majorité présidentielle, investissent déjà les cellules de base du parti en vue de convaincre les responsables à se rallier à leur cause. Et ça continue. Comme quoi, le malheur des uns, fait toujours le bonheur des autres. Nago a commis une vraie gaffe politique en abandonnant son troupeau électoral tout juste après son élection à la tête de l’Assemblée Nationale. Et à l’allure où vont les manœuvres politiques des adversaires politiques de Nago sur le terrain ajoutée à la colère des militants et sympathisant, le risque de la disparition du parti Upd ganmèsu est bien réel. Une question se pose tout de même : Nago pourrait-il se replacer au centre du jeu politique à Bopa et obtenir gain de cause lors des prochaines échéances électorales ?
Qui vivra verra !