Le préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau, Moukaram Badarou a effectué une visite sur trois chantiers en souffrance dans la ville de Porto-Novo ce jeudi. Objectifs, s’assurer du niveau des travaux et doper le moral des entrepreneurs.
Accompagné de certains cadres de son cabinet, le préfet Moukaram Badarou a visité hier jeudi, l’embarcadère et le débarcadère de Djassin Daho ; le centre hospitalier départemental de l’Ouémé/Plateau et le parc d’attraction d’Adjina . A Djassin, il a été donné de constaté que les travaux sont réalisés à 95% et abandonnés depuis peu. Ici, même si le maire James Dègbo de la commune des Aguégués s’est réjoui du niveau atteint, il n’en demeure pas moins satisfait du retard que connait sa mise en œuvre. Le chef du troisième arrondissement de la ville de Porto-Novo, Mr Adanvè ne dira pas moins quand il interpellait les autorités compétentes à faire diligence pour achever définitivement le chantier. Le directeur départemental Ouémé/Plateau de la culture, de l’artisanat et du tourisme, Sabastien Okpèitcha a rassuré de ce que toutes les démarches sont en cours pour la finition des travaux d’électricité, d’eau et autres qui restent à faire. Au Chd-OP, le préfet a constaté avec amertume qu’un chantier du cinquantenaire a été abandonné et d’autres laissés inachevés. Malgré les explications à lui données par le directeur du centre et celui de la direction départementale de la santé, le préfet ne s’est pas empêché d’exprimer son mécontentement vis-à-vis des entreprises qui ont à charge ces chantiers. Il a souhaité une rencontre de vérité avec tous les entrepreneurs afin que les travaux soient relancés de plus bel. C’est sur le site du parc d’attraction d’Adjina que le préfet Moukaram a retrouvé un grain de satisfaction vu l’évolution du chantier que l’entrepreneur a promis livrer d’ici fin octobre 2014.
LIRE LA REACTION DU PREFET MOUKARAM BADAROU APRES LA VISITE DES SITES
Au niveau de la conférence administrative départementale, nous avons discuté d’un certain nombre de projets abandonnés ou en exécution dans les deux départements et il était donc question d’aller constater de visu ce qui se passe effectivement afin de pouvoir tirer toutes les conséquences pour pouvoir essayer de fouetter les dossiers afin qu’ils deviennent chose effective. Vous avez constaté au niveau de l’embarcadère et de débarcadère de Djassin que certains bâtiments, tel que ça a été dit, les bâtiments finis à 95% abandonnés depuis. C’est avec beaucoup d’amertume que j’ai constaté ce que j’ai vu là. Nos problèmes, c’est nous même. Le développement de notre pays n’appartient pas à d’autres. C’est de notre responsabilité et ce que nous avons vu là-bas nous a interpellés du plus profond de nous-mêmes. Nous ferons tout ce qu’il faut pour faire en sorte que, au niveau de ce bâtiment, la réception puisse avoir lieu et pour que les responsabilités soient situées et pour que l’entrepreneur soit interpellé. Nous rendrons compte aussi à qui de droit et nous jouerons toute notre partition pour faire réaliser les 05% qui restent afin d’arrêter les préjudices que le site crée aux populations.
Au niveau du Chd-O de ce qu’on nous avons constaté, on est tenté de dire que les entrepreneurs n’ont même pas pitié des malades. Il s’agit là d’une situation grave. On n’a pas vu les entrepreneurs. Au vu de ce qu’on a vu, nous allons inviter en urgence, en début de la semaine prochaine, ces entrepreneurs qui vont nous dire ce qu’il en est exactement pour qu’on puisse comprendre la situation et nous prendrons nos responsabilités. Je peux vous assurer que nous ferons en sorte que les sous de l’Etat, les sous de nos contribuables ne soient pas dans les poches des gens qui l’ont pris et qui n’ont pas fait le travail qu’ils
doivent faire. Le souci du chef de l’Etat concernant tout ce qui concerne les sous du contribuable béninois est tel qu’il y a des responsabilités à prendre, nous les prendrons. Heureusement que c’est ici, au niveau du parc d’attraction que nous avons fini cette petite tournée que nous avons effectuée dans la ville de Porto-Novo. Si déjà on nous dit que les travaux sont exécutés à 80% et si on nous dit que dans deux mois soit fin octobre, nous allons réceptionner officiellement le site. C’est vrai qu’il y a eu un retard. Puisque j’étais ici il y a un mois et c’était prévu pour être réceptionné en août. Il y a quelques aléas selon l’entrepreneur. Ces aléas les ont embêtés. Je croix que comme l’entrepreneur ou le délégué du chantier l’a dit, que fin du mois d’octobre, nous allons recevoir ce parc d’attraction. Il faut souligner au passage que c’est grâce à la volonté du chef de l’Etat que nous avons réussi à sauver ce projet pour la ville de Porto-Novo. Au lieu d’un seul, la ville aura deux parcs d’attraction. Je profite de cette occasion pour rassurer les populations de Porto-Novo que le second parc qui est prévu pour être fait à Dowa, ceci pour le bonheur de nos enfants et pour l’image de la ville. Au total, je voudrais interpeller tous les entrepreneurs qui sont concernés par les différents sites que nous avons visités à faire du sérieux.
Ils seront saisis par des courriers et on va se rencontrer pour échanger. Au cas contraire, on va faire prévaloir toute la rigueur de la loi. Il n’y aura pas d’impunité sur ces différents sites que nous venons de visiter et je voudrais profiter pour rassurer les populations de l’Ouémé et du Plateau que nous allons poursuivre après ici, sur d’autres chantiers après. Car, la volonté du gouvernement et du chef de l’Etat, c’est d’aider le développement. Et c’est peu à peu qu’on construit une nation. En tant que le prolongement de l’Etat, nous avons le devoir de suivre et de faire suivre les chantiers engagés et ce, dans l’intérêt de nos populations.
Akodégbè Vignon