(Le calme qui annonce la tempête)
Boni Yayi a tellement jeté l’opprobre sur Sébastien Ajavon que le silence de ce dernier après la récente sortie du chef de l’Etat laisse entrevoir une riposte foudroyante de l’opérateur économique comme à son accoutumée.
Boni Yayi a parlé de Talon et de Sébastien Ajavon comme ceux par qui le malheur est arrivé au Bénin. Et ça, Sébastien Ajavon ne l’entend pas souvent de cette oreille. Il a toujours répondu à ses détracteurs, surtout quand il s’agit du gouvernement qui veut à tout instant le trainer dans la boue.
Ce n’est d’ailleurs pas Boni Yayi lui-même et surtout son ancien ministre des sports Didier Akplogan qui diront le contraire. Ce dernier l’avait largement appris à ses dépens lorsque dans l’un de ses réquisitoires Sébastien Ajavon lui dit directement qu’il ne peut même pas être chef service dans sa société. En effet, depuis que le président de la République a fait encore preuve de son mal de propos incendiaires devant un ramassis de jeunes hétéroclites et piochés un peu partout, la nation est incandescente et Sébastien Ajavon se sent visiblement offensé. Et il répondra car, son silence actuellement ressemble au calme qui précède la tempête. Boni Yayi bien entendu la tempête puisqu’il n’a semé que du vent ce 27 janvier au palais de République en trouvant le mal ailleurs au lieu de se regarder dans le miroir.
Dans l’histoire de l’humanité, aucun roi, aucun chef d’Etat ne s’en est jamais aussi vertement pris à ses sujets ou compatriotes de la sorte. Si ce n’est pas de la jalousie, ce serait de la méchanceté gratuite de la part du premier magistrat de la république du Bénin. Tout près de nous ici, Kérékou révolutionnaire ne l’avait jamais fait, Nicéphore Soglo n’avait jamais cédé à cette tentation et Kérékou démocratique n’avait non plus emprunté ce chemin périlleux et déstabilisateur. Et Yayi a tout fait pour opposer les enfants de cette seule et même nation. Il y a des Béninois à part entière et des Béninois entièrement à part. La riposte n’étant pas loin, les mouvanciers doivent se préparer à voir sortir de son gond l’un des Béninois les riches pour se défendre. C’est de cela qu’il est question.
Clarence DABANI